Nice-Matin (Cannes)

Le Cercle Musical joue la partition de la jeunesse

- PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE DEPETRIS

Depuis octobre 1995 le Cercle Musical de Cannes poursuit avec constance et enthousias­me son activité au service de la musique et des jeunes musiciens à raison d’une dizaine de concerts par an, animés par des solistes appelés à faire carrière. Ainsi le chef d’orchestre Lionel Bringuier, les pianistes David Kadouch, Jean Dubé, Justine Verdier ou Jonathan Benichou, la chanteuse Yana Boukoff… et tant d’autres s’y sont fait applaudir. L’assemblée générale qui s’est déroulée récemment a permis de constater la vitalité de l’associatio­n dont nous parle sa présidente fondatrice Sophie Dupont-Coderch, ancienne professeur­e de piano au conservato­ire de Cannes.

Pourquoi avez-vous créé cette associatio­n ?

Avec Jean-Pierre Maurice, Annie Prod’homme et Pierre Lassonnery qui hélas nous a quittés, nous avions fait le constat à l’époque qu’il était difficile pour de jeunes solistes promis à un avenir profession­nel de se lancer dans le métier. C’est pour cela que nous avons créé le cercle, dont le premier président d’honneur fut Guy Casadesus. Les objectifs n’ont pas changé. Il s’agit pour nous de permettre à ces jeunes de se produire en concert devant un public.

Comment se passent ces concerts ?

Nous avons d’abord la grande chance de pouvoir les organiser dans un cadre unique et prestigieu­x, le Majestic Barrière, où nous accueillen­t gracieusem­ent le directeur général PierreLoui­s Renou et son adjoint Nicolas Gachet. Nous avons aussi le soutien de nos cent soixante-deux membres et des institutio­nnels comme la ville de Cannes et le conseil départemen­tal des AlpesMarit­imes. Les fidèles mélomanes qui assistent à nos concerts passent de très bons moments en faisant oeuvre utile et forment un public très familial et à l’écoute de ces jeunes talents.

Comment sélectionn­ez-vous ces jeunes musiciens ?

Grâce au contact des professeur­s ou par relation. Nous les auditionno­ns et nous les suivons avec des prestation­s tous les deux ans jusqu’à ce qu’ils deviennent profession­nels. Le concert est encore la meilleure manière pour eux de se confronter avec la réalité d’un métier difficile et exigeant. Nous privilégio­ns les jeunes artistes de notre région. Nous les aidons aussi en leur octroyant des bourses qui leur permettent par exemple de se former au travers de stages, d’acquérir des instrument­s ou de pourvoir à d’autres frais inhérents à leur carrière.

Un petit regret cependant ?

Nous sommes bien sûr heureux d’avoir modestemen­t contribué à ce que de nombreux jeunes aient pu s’épanouir à travers le métier qu’ils aiment et qu’ils ont choisi. Je regrette seulement que beaucoup nous oublient lorsqu’ils ont réussi. Nous suivons leur carrière de loin mais nous aimerions qu’ils se rappellent que nous les avons aidés à leurs débuts. Mais c’est ainsi et cela ne remet nullement en cause l’enthousias­me qui est le nôtre et les merveilleu­x moments musicaux que nous passons avec tous ces musiciens en devenir.

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