Kawasaki Z : Un Z qui veut dire Kawa
La star de Kawasaki a pris du muscle et zappe toute aide à la conduite pour séduire les cavaliers sans peur.
Dans la famille Z, on trouvait jusqu’à présent la Z300, la Z800 et la Z1000. Cette dernière voit maintenant son ascendant sur la gamme contesté, avec l’arrivée de la Z900. Équipée d’un inédit quatre cylindres de 948 cm3, la nouvelle Z revendique 125 ch et frise les 100 Nm de couple pour un poids contenu : 210 kg en ordre de marche. Elle reste, en outre, fidèle aux bonnes vieilles recettes. Ici point d’antipatinage ou autre accélérateur électronique paramétrable. La Z900 reçoit juste un système antiblocage des freins ABS par obligation légale mais joue la carte du dépouillement extrême. Son mini compteur, issu de la petite Z650, semble d’ailleurs un peu mesquin, tout comme les durites de radiateur mal gainées et les protections latérales en plastique. Des détails de finitions surprenants pour une japonaise qui, d’ailleurs, est fabriquée en Thaïlande. Kawasaki a préféré se concentrer sur la partie cycle. Le nouveau cadre, renforcé et allégé, repose donc sur des suspensions réglables de qualité et le freinage peut compter sur des doubles étriers à quatre pistons, très mordants à l’avant. Un élément fondamental sur un roadster capable de dépasser les 250 km/h sur circuit, à condition de bien s’allonger derrière le minisaute vent. Très réactif à bas régime, le moteur accepte d’évoluer en 6e à 40 km/h sans brouter et tire fort sur les bras jusqu’à près de 11 000 tr/mn. Cette disponibilité constante lui confère toutefois un caractère policé, d’autant que le frein moteur n’est pas très marqué et que la sonorité d’origine apparaît étouffée. Au moins la Z900 est-elle facile à prendre en main et permet d’envisager des trajets urbains quotidiens. Grâce à l’accélérateur par câble, on peut doser les gaz avec minutie. Le levier et la pédale de frein sont progressifs et la boîte de vitesses marie merveilleusement rapidité et douceur. L’embrayage assisté évite en outre de bloquer la roue si l’on descend un rapport un peu trop rapidement. Durant notre essai la consommation à l’ordinateur de bord oscillait autours de 6,5 l/100 km de moyenne, ce qui est fort raisonnable au regard des performances folles de cette Z brute de fonderie.