« Nice est une terre de rugby »

Toujours en première ligne, Christian Estrosi se réjouit de voir le XV de France dans sa ville

Le Quinze de France a choisi Nice pour ce stage de préparation. Pourquoi ce choix sur une terre qui n’est pas réputée pour son rugby ?

Nice est une terre de rugby. Elle n’a bien évidemment pas la culture de Toulon mais elle a une histoire forte et je n’oublie pas que le Niçois Jeff Tordo fut un capitaine emblématique de l’équipe de France dans les années . Je sais que Nice a toujours formé de très bons joueurs et que l’attente est forte de voir à nouveau le rugby niçois briller au plus haut niveau. Cette terre de rugby s’est assoupie depuis quelques années, mais elle vit encore et elle doit être de nouveau nourrie. La venue de l’équipe de France c’est aussi une façon d’affirmer notre volonté de redonner une dynamique au rugby à Nice. Aussi, quand l’encadrement du XV de France nous a fait savoir qu’il cherchait une destination dans le sud pour ce stage, nous avons aussitôt répondu présent en mettant nos atouts en avant : qualité d’hébergement, proximité de l’aéroport, installations sportives et une météo qu’on espère radieuse.

Quels sont les moyens (stade, pelouse, salle de musculation…) mis à la disposition des Bleus ?

Nous avons voulu tout centraliser au stade des Arboras pour offrir les meilleures conditions aux joueurs et au staff. Terrain d’honneur dont la pelouse a été totalement rénovée l’été dernier, terrain synthétique si besoin dont je rappelle qu’il a été livré il y a un an et qu’il est aux normes World Rugby, un espace de  m pour la musculation que nous créons pour l’occasion, des vestiaires et une salle de soins, l’aménagement du club house pour les conférences de presse… tout sera sur place ce qui optimisera les déplacements et donc la préparation de l’équipe.

Concernant la candidature de la France à la Coupe du monde , quelles sont les chances de Nice d’accueillir un ou plusieurs matchs ?

Il faut d’abord que la France soit choisie pour organiser cette Coupe du monde et nous savons que la concurrence sera rude notamment avec l’Irlande qui présente un beau dossier. Mais les atouts de la candidature française sont énormes, avec ces stades dont beaucoup ont fait leur preuve pendant l’Euro  et une économie qui pèsera forcément dans la balance. L’objectif c’est que cet événement apporte de grandes retombées économiques. A nous de démontrer que Nice peut être une plus value dans la candidature de la France, par la qualité de son stade, mais aussi par la qualité de son accueil, de son hébergement, de son savoir faire organisationnel, par son aéroport international et par la qualité des transports puisque dès  le tramway arrivera jusqu’à l’Allianz Riviera. Je m’entretiendrai d’ailleurs avec Bernard Laporte mardi prochain à Nice pour évoquer cette candidature.

Justement quels sont vos rapports avec Bernard Laporte, le nouveau président de la Fédération française de rugby ?

Nous nous connaissons bien, nous avons fait partie du même gouvernement et nous avons tissé de réels liens d’amitié. J’apprécie sa détermination, son charisme, son engagement à faire bouger les lignes et à faire évoluer le rugby français dans la bonne direction. Pour preuve le travail remarquable qu’il a effectué à Toulon. Je pense pouvoir dire que nous avons beaucoup de points communs. C’est un homme d’action qui ne renonce jamais et qui sait mener jusqu’au bout ses projets.

Le match France-Japon, le  novembre, aura-t-il lieu à l’Allianz Riviera ?

Notre volonté est forte d’accueillir ce match mais nous n’en sommes qu’au stade de la candidature. Nous avions déjà candidaté auprès de la FFR pour France-Fidji en  et France-Samoa en . En vain. J’espère simplement que la FFR fera le choix de Nice cette fois-ci pour offrir aux Niçois et pour la première fois un match du XV de France. Ce serait fantastique. On l’a vu quand le RC Toulon est venu à l’Allianz Riviera, à chaque fois les matchs se sont joués à guichets fermés.

Votre regard sur le rugby niçois ?

Le Stade Niçois a un véritable projet avec une très belle école de rugby sur laquelle je souhaite que le club construise son avenir. Un partenaire (Allianz) est là aussi pour accompagner le club aux côtés de la collectivité. J’espère de tout coeur que le rugby niçois retrouvera rapidement l’élite. Faire venir l’équipe de France c’est aussi un message que nous lui envoyons, ainsi qu’à tous ses jeunes: le rugby à Nice, on y croit.