Nice-Matin (Cannes)

« Pas assez de contrôles des vélos »

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« C’était une rencontre très agréable. J’ai toujours suivi Brice. D’habitude, je marque mon surnom, Ricardo l’ange, sur les routes. Mais là, je vais m’empresser d’aller sur Tourtour pour marquer au sol le nom de Brice Feillu. » « C’est un garçon qui est charmant, agréable et disponible. Il a de la classe, plein de qualités et que je l’apprécie beaucoup. C’est bien d’avoir des champions qui représente­nt la France à ce niveau. J’espère le meilleur pour lui. » « On est dans la tradition du cyclisme : c’est un sport populaire. Les coureurs sont avec les amateurs pendant la course et en dehors de la course avec le public. C’est très sympa et on ne peut pas en dire autant de tous les sports ! » « Brice est quelqu’un de simple et agréable, c’est une personne avec un contact facile. C’est bien de voir une personne qui parle simplement avec nous et qui nous ouvre son livre de carrière. C’est très beau. »

Le terme de dopage mécanique revient souvent dans les discussion­s…

C’est clair que ça ne fait pas du bien. Il y a des moteurs aujourd’hui qui peuvent être intégrés dans n’importe quel vélo, n’importe quel tube de selle et ça ne prend plus trop de place. Je crois que ça coûte dans les   ou   euros et tu as un moteur dans ton vélo qui ne se voit pas. Il faudrait faire la chasse à ça. Après, sincèremen­t, je pense que ce n’est pas beaucoup utilisé chez les profession­nels, et que ça se fait plutôt sur des courses amateurs.

Pourquoi ?

Chez les pros il y aurait trop de « on-dit », trop de personnes qui parleraien­t… Tu dois tenir au courant un mécanicien, qui va peutêtre en parler à Pierre, Paul ou Jacques… Chez les amateurs, tu as juste le coureur et à la limite sa femme ou son père qui vont être au courant. Mais c’est tout.

Vous avez déjà eu l’impression qu’un coureur avait un moteur à côté de vous?

Quand on est au coeur du peloton, on est concentré sur notre coup de pédale, sur la route et, du coup, on ne regarde pas forcément à côté. Souvent, lorsqu’on voit des vidéos sur internet, on se dit « moi j’étais à côté et je n’ai rien vu ! » Dernièreme­nt j’ai regardé une vidéo du cyclo-crossman qui domine les débats en ce moment (Wout Van Aert, Ndlr) et, effectivem­ent, on dirait qu’il a un moteur dans le vélo. Mais parfois, c’est tellement bizarre… Il suffit que celui d’à côté accélère au moment où je relâche… Ça peut être trompeur.

Vous avez remarqué une évolution dans les contrôles ?

Les contrôles des vélos ? Pour moi, il n’y en a pas assez. Mon vélo, on ne l’a contrôlé qu’une seule fois depuis que je suis pro ! Si j’avais gagné plus d’étapes, j’aurais peutêtre été plus contrôlé. Mais je pense qu’il n’y a tout de même pas assez de contrôle des vélos. Ils ne sont pas assez scannés, cela coûte cher et ce n’est pas pratique de trimbaler un scan en haut d’un col. S’il faut démonter chaque vélo, les coureurs vont dire moi « mon vélo est réglé à la perfection, on ne peut pas le démonter ». Il faudrait quelque chose de plus pratique je pense. Pour l’instant c’est assez problémati­que…

Et en dehors des contrôles pour les moteurs ?

Au niveau des contrôles antidopage, franchemen­t, on est beaucoup contrôlé donc là-dessus, ça va.

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