Nice-Matin (Cannes)

Une affaire de famille

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Les petites courses ont de plus en plus de mal à exister…

On se rend compte qu’il y a beaucoup de difficulté­s. Ça demande un beau budget car il faut inviter des équipes, il y a les logements, et puis il y a ce problème de calendrier. En début de saison, il y a beaucoup de courses à l’étranger. En ce moment, il y a le Tour d’Oman et le Tour d’Andalousie. Quand ils ont le choix, les coureurs se disent souvent « autant aller à l’étranger et chercher le soleil ». Heureuseme­nt, il fait souvent beau au Tour du Haut Var-matin !

Quels sont vos objectifs cette saison ?

Je suis plus proche de la fin que du début. L’idée, c’est de me relancer un petit coup, d’être performant dès le début de l’année et faire ensuite une belle saison. Il y a le Tour du Haut Var-matin et Paris-Nice : ce sont mes premiers objectifs. Ensuite il y a le Tour de France, qui est mon objectif principal de la saison. Comme pour beaucoup. C’est dans un coin de votre tête chaque année… Le Tour de France est toujours un objectif pour moi. Si je peux y participer, je vais vouloir faire quelque chose de bien. Le maillot à pois reste un maillot qui est formidable. À chaque fois que je vais sur le Tour, j’essaie de marquer le maximum de points, mais il y a toujours un mec qui surdomine les débats avec des échappées

‘‘ monstrueus­es pendant toute une semaine. Tu vois le mec pendant cinq jours dans les échappées, il fait tous les points, tu te dis que c’est foutu et tu n’y vas plus...

Que pensez-vous du parcours de cette édition   ?

Il y aura de belles étapes, j’en ai repéré plusieurs. Il y a par exemple la Planche des Belles Filles. J’aime bien cette arrivée et l’entame du col me plaît… Mais il y en a aussi plein d’autres.

Quels sont les favoris ?

C’est un peu tôt pour se prononcer mais ce sont toujours les mêmes depuis deux, trois ans. Le grandissim­e favori sera Froome, encore une fois. Il y a éventuelle­ment Quintana, mais il parlait de faire le Giro, la Vuelta et peut-être pas le Tour…

Un mot sur Chris Froome ?

C’est épatant ce qu’il fait. La première fois que je lui ai parlé, j’étais chez Leopard-Trek. C’était sa première année et il évoquait la difficulté qu’il avait sur certaines courses. Et finalement, deux ans après, tu te rends compte qu’il explose. Il a gagné son étape à la Planche des Belles Filles et c’était parti. C’est le mec qui a vraiment explosé… Pas du jour au lendemain, parce qu’il a toujours été assez costaud, mais on a l’impression qu’il fait des trucs un peu surhumains… Mais pourquoi pas... Il est aussi bâti pour faire des choses comme il les fait. Dans la famille Feillu, le cyclisme, c’est toute une histoire. Outre Brice ( ans), actuelleme­nt dans l’équipe Fortuneo-Vital Concept, il y a aussi Romain Feillu. Romain, son aîné ( ans), qui évolue dans la formation HP BTP-Auber  et qui a remporté notamment Paris-Bourges et le Tour de Grande-Bretagne en . Pourtant, au départ, les deux frangins n’étaient pas forcément destinés à uniquement pédaler. « On est trois enfants dans la famille. Il y a mon frère et une soeur qui a deux ans de moins que moi. On était tous à fond dans le triathlon, parce que mon père en faisait aussi. On était vraiment passionné par ça et petit à petit on a pris chacun une licence de vélo dans le club à côté de chez nous. L’ambiance était bonne et on s’est dit qu’on allait faire uniquement du vélo. Ma soeur a arrêté le vélo en haut niveau depuis. Mon père, lui, roule aussi avec nos tenues. »

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