Nice-Matin (Cannes)

Nice veut corriger le tir

- ALLAN BATAILLE SYLVAIN MUSTAPIC PAUL MASSABO

Actuelleme­nt neuvième au classement, le ROG, en manque de points, affronte cette après-midi l’ASV Lavaur (3e) pour la 13e journée de championna­t. Battus par cette même équipe au match aller, sur le score de 32 à 7, les joueurs de Marc Ravanello espèrent un tout autre scénario. Le ROG vient d’enchaîner quatre revers d’affilée, avec notamment une sévère défaite face au leader (Mâcon) le weekend dernier : 48-13. Les Grassois avaient très mal débuté en encaissant deux essais dans les trois premières minutes du match... Mais pas de quoi être pessimiste, sur un match, tout peut se jouer :

(E Trois semaines après sa dernière sortie, ponctuée d’une défaite à Saint-Jean-enRoyans (26-16), le Stade Niçois retrouve le championna­t cet après-midi avec un déplacemen­t du côté de Montélimar (8e). Une formation sur laquelle la formation coachée par David Bolgashvil­i et Nicolas Bonnet a une revanche à prendre : alors lanterne rouge, Montélimar était venu s’imposer au stade des Arboras (19-18). Un revers surprise que les Niçois traînent encore comme un boulet dans leur bilan. Cette fois, ils auront à coeur de remettre les pendules à l’heure. La période sans match - suite au report de la rencontre face à Hyères-Carqueiran­ne - a permis aux « rouge et noir » de se refaire la cerise. « Les joueurs étaient vraiment fatigués lors du dernier match, donc ne pas enchaîner quatre matchs de suite sans « On est dans une situation compliquée. Le groupe vit bien mais il faut que le travail soit récompensé par des victoires. On va aborder ce match avec beaucoup de déterminat­ion, de concentrat­ion, de rigueur et surtout de constance dans l’effort aussi bien offensif que défensif. On sera prêt. On a souvent des passages à vide, il faut qu’on y soit de la 1re à la 80e», explique Ravanello. À 5 journées de la fin de la saison, les Azuréens doivent gagner au minimum une place pour éviter les play-down, voire pire, la relégation directe en Fédérale 2. coupure est une bonne chose », appréciait Bolgashvil­i à l’annonce de l’impossibil­ité d’affronter le RHCC. Avant une nouvelle semaine de repos (Nice sera exempt lors de la 15e journée, le 5 mars), les Niçois doivent relancer la machine dès aujourd’hui pour aborder au mieux le duel face aux Varois. Méfiance toute de même pour le Stade Niçois : fin janvier, les Montiliens s’étaient offert le scalp de Hyères-Carqueiran­ne (1514), qui occupait à ce moment le fauteuil de leader.

Les Rouge et Noir se sont imposés sans convaincre face à une formation lyonnaise diminuée. Ce succès permet à un pauvre RCT de rester dans les six. C’est au moins ça...

Allait-on enfin voir du jeu, et du beau ? La question se posait avant que ne débute cette confrontat­ion, déséquilib­rée sur le papier, entre Toulon et Lyon. Malheureus­ement, la réponse est « non ». Les spectateur­s locaux sevrés de belles envolées depuis trop longtemps devront encore patienter. Ils sont restés sur leur fin au terme de cette rencontre sans flamme où les individual­ités toulonnais­es sont toujours à la recherche d’une équipe cohérente. Face à une formation rhodanienn­e venue sans ambition démesurée, Toulon avait pour devoir de l’emporter avec, si possible, le bonus. Pierre Mignoni, de son côté, avait annoncé que son équipe, amputée de nombreux cadres, jouerait à fond pendant les quarante premières minutes et aviserait par la suite. Si d’aventure le coup était toujours jouable... Grâce, ou plutôt à cause de Nonu qui ratait un immanquabl­e un contre trois, le LOU, appliqué face à un groupe toulonnais transparen­t, faisait jeu égal au cours des quarante insipides premières minutes. Certes, au cours de ce premier acte, quatre essais (deux dans chaque camp) étaient inscrits sur autant de fautes (contre et pénalité, côté toulonnais ; groupé pénétrant et faute de défense côté lyonnais). Mais pour le reste, de l’approximat­ion à tous les étages. Des manques et des ratés en veux-tu, en voilà ! Cette absence de jeu commence à devenir sérieuseme­nt préoccupan­te alors qu’on aborde le dernier tiers de la phase qualificat­ive.

En force

Faute de fluidité, faute d’ambition dans le jeu, faute de véritables relances, Toulon passerait donc en force. Pas des plus enthousias­mants mais par les temps qui courent (de travers), il faudra bien s’en contenter. D’ailleurs, peu après le retour des vestiaires, les percussion­s à répétition allaient permettre à Juanne Smith, retrouvé, de donner l’avantage aux siens. Mais sans vitesse, il était difficile de mettre à distance des Lyonnais courageux mais manquant singulière­ment de puissance après notamment la sortie de Fearns. Dans cette formation varoise où chacun semble vouloir faire la sienne, les coups de butoir de Bastareaud, les charges de Smith, la rage de vaincre de Gorgodze ou les distributi­ons de Giteau ne peuvent suffire pour renverser définitive­ment un LOU édenté. Alors, au final et à cinq minutes de la fin, après plusieurs temps de jeu - enfin ! - Habana se trouvait à point nommé pour donner un score flatteur à cette rencontre sans relief. Le succès est là mais il manque le bonus offensif, l’objectif pourtant fixé. Dommage mais logique au vu de cette partie sans entrain. La victoire est essentiell­e. Elle n’a rien de glorieuse. Classement Pts J G N P D B

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