Nice-Matin (Cannes)

« Aucune pression »

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La Ligue des champions reprend. Qu’y a-t-il de plus important dans une saison?

(il rit). Pour moi le plus important c’est le championna­t. La Ligue des champions c’est sûr que c’est excitant, ce sont les matches où tu donnes le plus car c’est peut-être les derniers matches européens de la saison. On doit jouer notre jeu, ne pas se prendre la tête.

C’est si important la Ligue ?

C’est la compétitio­n qui te qualifie en Ligue des champions donc oui. Cette saison, on a envie d’être directemen­t en poule et ne pas commencer en juillet avec quatre matches pour aller en Ligue des champions. Pour l’instant on est bien, mais il faut surtout bien finir.

Comment est l’équipe, on vous a senti fatigué à Bastia...

Quand on gagne, on est bien. Mais le plus important c’est l’équilibre de l’équipe et réussir à se dire les choses en toutes circonstan­ces. C’est maintenant qu’il faut rester ensemble, mettre les ego de côté comme on le fait depuis le début de l’année. Quand on se met tous au service du collectif, on est une grande équipe. Même quand on rencontre des équipes qui nous sont supérieure­s, on est très difficile à battre.

C’est ce qui change de l’an dernier ?

Oui, forcément. Cette saison, on peut se parler et même quand on se critique, on s’écoute tous car c’est constammen­t pour faire avancer le collectif. A Bastia, on a

Vous vous attendez à être beaucoup sollicité ?

(e fait une première mi-temps pas terrible et une deuxième énorme, à nous de comprendre pourquoi on n’a pas été régulier.

A Manchester, il faudra être bon sur la durée. C’est un gros morceau, City ?

Oui, oui. Ils sont favoris, il faut être franc. Chaque année ils sont en huitièmes de finale au minimum mais il faut oublier cette histoire de - ou autre, jouons notre jeu et on verra comment ça va se passer.

En face, il y a Guardiola sur le banc. Ça rend la double confrontat­ion encore plus compliquée ?

C’est sûr

‘‘ qu’être confronté à un coach comme ça, avec son style de jeu, ses connaissan­ces tactiques, tu es encore plus excité au final, l’adrénaline monte toute seule. Sur ce genre de match, tu te motives naturellem­ent. Surtout quand tu regardes le CV des adversaire­s : Agüero, De Bruyne, Strerling... Je ne sais pas, mais souvent les matches les plus compliqués sont ceux où tu n’as rien à faire pendant une heure avant d’être sollicité une seule fois. Il faut garder un niveau de concentrat­ion très élevé. C’est souvent comme ça en Ligue  cette saison, tu termines les matches éprouvés nerveuseme­nt. Tu ne touches pas de ballon pendant une heure et d’un coup un mec arrive en face-à-face contre toi ! Il faut rester concentrer, du coup, je parle beaucoup avec mes défenseurs pour me maintenir dans le rythme.

Il y a  ans, vous arriviez en Ligue , là, vous allez disputer un nouveau e de finale de Ligue des champions, la progressio­n est intéressan­te, non ?

J’ai eu la chance de jouer dans des équipes compétitiv­es tous les ans. J’ai fait champion de Ligue , ème, ème et ème. Même l’an dernier, quand tout le monde nous critiquait, on termine sur le podium a égalité de points avec le deuxième et on s’est quand même qualifié pour la Ligue des champions. C’était une saison en dent de scie mais on a fait des bonnes choses malgré tout.

Gagner la Ligue des champions avec Monaco, c’est impossible ?

On peut gagner la Coupe de la Ligue parce qu’on est finale (rire). La Ligue des champions, à part le Real Madrid, le Bayern Munich ou le FC Barcelone, personne ne peut dire qu’il va la gagner. Nous, on a déjà atteint notre objectif en se qualifiant pour les huitièmes de finale. Maintenant, si on passe encore, c’est énorme. On a aucune pression. Comme à Arsenal en , on est là pour tout donner. Avec un peu de chance, comme à l’Emirates sur le premier but avec la frappe déviée de Kondogbia, tu peux réaliser de belles choses. Profitons de ces deux matches contre City. La suite, on verra...

Qu’est ce qu’il vous a manqué en  contre la Juventus Turin en quart de finale ?

De l’expérience sans doute. Et du vice aussi, surtout au retour où on a bien vu la différence entre une équipe habituée au très haut niveau et des petits jeunes.

Vous êtes compliqués à jouer quand même. Suffit de voir la tête de Txiki Begiristai­n, le directeur sportif de City, au moment du tirage au sort quand il a hérité de Monaco...

On a mûri. Et puis on est une équipe sans star mais avec Falcao Lemar, Fabinho, Silva, etc. T’as toujours quelqu’un en forme, alors quand tout le monde l’est, c’est difficile de nous battre même si on est une équipe très jeune. À part moi, Falcao et Glik, tous les autres sont des enfants, ils vont encore à la crèche (rire). Mais des enfants talentueux. Monaco, c’est parfait pour les jeunes joueurs qui sont déjà carrés dans leur tête, comme Fabinho et Bakayoko.

Monaco a un bon gardien aussi... C’est un poste à part ?

Tu es tout seul. Tu peux sauver ton équipe plusieurs fois mais si tu te rates, il n y a personne derrière toi. Seulement les filets... Tu as énormément de responsabi­lité, tu ne peux compter que sur toi. C’est dur, il faut en avoir dans la tronche. Chaque ballon est compliqué...

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