BASKET-BALL Juste inoubliable ! Le chiffre La phrase
La Roca Team a sorti une finale de très haut niveau pour venir à bout de Villeurbanne (95-91) à Disneyland Paris et conserver son titre. Un grand moment
A Marne-la-Vallée (Disney Events Arena) : Monaco bat Villeurbanne 95 à 91 (19-28, 27-20, 20-22, 29-21). Arbitres : MM. Maestre, Difallah, et Thepenier. Monaco : 31 paniers (dont 12 sur 23 à trois points) sur 66 tirs - 21 lancers francs sur 35 tentés - 39 rebonds - 20 passes décisives - 10 balles perdues - 25 fautes personnelles. Villeurbanne : 29 paniers (dont 11 sur 22 à trois points) sur 54 tirs - 22 lancers francs sur 33 tentés - 28 rebonds 19 passes décisives - 14 balles perdues - 22 fautes personnelles.
Ala fin, au milieu des flashs et des confettis, Sergii Gladyr a été porté en triomphe par ses équipiers. Sous son crâne lisse, le « Gladyateur » (22 points, 5/6 à trois points), a plus que mérité son surnom, bourreau de Villeurbanne durant le money-time d’une finale 2017 de très haut niveau. À Disney, oui, on s’est régalé. À se frotter les yeux, parfois… L’ASVEL du président Tony Parker, plus gros budget du basket français, et l’AS Monaco, leader de ProA et qui évoluait encore en ProB il y a deux ans, ont offert un spectacle époustouflant, d’une qualité et d’une intensité que l’on croyait il y a peu réservées à d’autres championnats européens. Cette rivalité entre l’ASVEL (les champions de France 2016) et Monaco a tout pour devenir le nouveau thriller à gros suspense du basket hexagonal, à l’image du Limoges-Orthez des grandes années du CSP et de l’Elan. C’est fait, Monaco a encore gagné un titre, une récidive en Leaders Cup qui fait de l’ASM la première équipe de l’histoire à réaliser un tel « back to back ».
L’Amiral n’a pas tremblé
« Le combat était encore plus dur que l’an passé », a souligné Yakuba Ouattara. « Villeurbanne a vraiment tout donné. On est allé chercher ce titre avec les tripes. Et Sergii (Gladyr) nous a bien portés. Dans le vestiaire, on le chambre parfois, car sur le terrain, il n’est pas du genre à faire des cadeaux en défense. Ce soir, il a juste été magistral ». Pour son 3e match de folie en trois jours (ce fut aussi très dur contre Gravelines et Pau-Orthez), Monaco a dû attendre les dernières secondes pour comprendre que c’était dans la poche. A 93-91 et 15 secondes à jouer, Amara Sy, l’Amiral, s’est présenté sur la ligne des lancers-francs. Une séquence qui compte dans une carrière et dont on se souvient des années plus tard. Et l’Amiral, déjà énorme la veille contre Pau-Orthez (19 pts), n’a absolument pas tremblé. 2 sur 2. Ficelle sur le deuxième. C’était fini. Le banc monégasque pouvait exulter. Une libération. Que ce fut dur. Exerçant le meilleur départ dans cette finale, Villeurbanne, très adroit d’entrée (rafales primées de Uter, Dragovic et Bandja Sy) a pris les devants pour mener du simple au double (14-28, 10 ). Le moment
e choisi par Gladyr (déjà) pour signer son premier tir à trois points. Monaco, après avoir fait le dos rond, se libérait du stress pour percer la cible à son tour de loin. Bost, Shuler et Davies signaient un premier retour fracassant (33-32, 15e). Le Team de JD Jackson, avec un grand Dragovic, un redoutable Meacham, un Demarcus Nelson en format Euroligue, un Walter Hodge de gala, faisait tout pour lâcher encore la bande à Mitrovic. Mais le nouveau break réalisé par l’ASVEL (60-67, 28e) ne résistait pas à la furia monégasque. Ouattara s’envolait au-dessus du trafic pour une claquette en forme de mise au point ; Brandon Davies fracassait un dunk
le nombre de points inscrits sans rater un seul shoot de Sergii Gladyr en minutes et secondes, dans le dernier quarttemps. La tornade s’est abattue sur l’ASVEL.
“Ce
fut une finale de très haut niveau. Passionnante. Les deux meilleurs effectifs du basket français ont proposé un grand spectacle . Chapeau à eux”
Eric Bartecheky, entraîneur de Pau-Orthez, battu en demi-finale par Villeurbanne.
monstreux qui testait la solidité des cercles de Disney. Fofana se jetait sur tous les rebonds... L’ASVEL menait encore (66-70, 30e), mais ça, c’était avant le numéro en lévitation de Sergii Gladyr : 17 points inscrits d’affilée en moins de 7 minutes. Cette finale déjà exquise se trouvait un super héros en guise d’épilogue. Magique. Et l’ASM peut désormais se prendre à rêver à d’autres conquêtes.