Bruno Riberi tient son premier prix
Bien sûr, il aurait préféré le décrocher un peu plus tôt. Fin 2015, non loin du circuit Paul-Ricard, sur les routes du Rallye du Var, Bruno Riberi était passé à deux doigts d’obtenir son premier prix. En course pour finir meilleur Junior de la Peugeot 208 Rally Cup, le Lionceau vivant à Monaco avait alors raté de justesse ce titre synonyme de tremplin vers un programme officiel. Aujourd’hui, la page est tournée... et l’espoir déçu - mais pas abattu - tient sa couronne. « Gagner le challenge PACA, ce n’était pas l’objectif initial »,
avoue volontiers le jeune pilote de l’ASAC de Nice, successeur de Luc Pistachi sur les tablettes régionales. «Au
départ, avec Florian (Haut-Labourdette,
l’ami copilote, ndlr), on voulait d’abord engranger un maximum de points afin d’obtenir le sésame ouvrant les portes de la finale de la Coupe de France 2017 organisée à Marseille. Voilà, dès que j’ai passé la vitesse supérieure avec la Ford Fiesta R5, les résultats positifs se sont enchaînés. Assez pour terminer en tête. » Vainqueur du Nice Jean-Behra et du Haut Pays, mais aussi 2e à Fayence, celui-ci ne regrette pas d’être monté en puissance. « Par rapport à la 207 S2000 avec laquelle j’avais décroché mes deux premiers succès « scratch » (Rallye du Haut Pays, en 2013 et 2015), cette auto
est un cran au dessus. Et plus cool à exploiter, même si vous ne flirtez pas avec la limite facilement. Moteur turbo, châssis formidable, freinage bluffant : je me suis vite senti à l’aise. Seul bémol, on n’a pas pu prolonger notre série positive jusqu’au bout. Ici, au Rallycircuit, début décembre, un purgeur de frein défaillant m’a fait perdre pas mal de temps. Je suis tout de même content d’avoir découvert cette nouvelle épreuve assez sympa, d’autant qu’on la conclut en signant le meilleur temps des R5 dans l’avant-dernière spéciale. »
Le Touquet, Lyon, Antibes...
Et maintenant? Même arme, autre cible ! Comme prévu, à 24 ans, Bruno Riberi va prendre l’ascenseur. Cap sur le championnat de France asphalte. « Vous vous en doutez, la Fiesta R5 nécessite un budget un peu plus épais que la 208 R2. Si je suis encore à la recherche de partenaires, nous possédons déjà l’assurance de participer aux trois premières manches : Le Touquet, un terrain atypique qui me plaît, le Lyon-Charbonnières, où je n’ai jamais roulé par le passé, et l’Antibes, à la maison. De bonnes performances au sein du Trophée Michelin pourraient nous aider à prolonger l’expérience. » Au-delà se profile aussi la fameuse finale marseillaise de la Coupe de France (13-15 octobre). « Je ne connais pas les routes du Rallye de la Sainte-Baume. Mais si elles ressemblent à celles du Var, nul doute qu’on aura une belle carte à jouer. »