CYCLISME Vichot a ses habitudes Le film de l’étape La phrase Les chiffres
Le leader de la FDJ est parvenu à décrocher Dumoulin dans la côte des Tuilières pour remporter le général. Le puncheur s’impose pour la 3e fois et égale le record de Joop Zoetemelk (1973, 79, 83)
La victoire d’étape était secondaire. À peine la ligne d’arrivée franchie, Arthur Vichot rejoignait Rudy Molard pour le féliciter et le serrer dans ses bras. Le coup des FDJ avait parfaitement fonctionné. Les hommes d’Yvon Madiot étaient restés tranquillement au chaud dans le peloton, dans cette longue (206,8 km) et difficile (5 GPM) étape, laissant les AG2R mener le tempo. Eux sont passés à l’offensive à 17 km de l’arrivée. Dans la fameuse côte des Tuilières, là où le Tour du haut Varmatin se joue quasiment tous les ans. « On voulait tout jouer sur une montée sèche, on savait qu’on avait un avantage sur Dumoulin quand c’était dur, détaillait le petit frère de Marc Madiot. On s’est concentré là-dessus et on a réussi notre final. » Le double champion de France a démontré que la course organisée par Serge Pascal était vraiment taillée pour lui. Après 2013 et 2016, le Franc-comtois signe un troisième succès et rejoint Joop Zoetemelk, au rang des coureurs les plus titrés ici.
Vichot : « Je savais que Dumoulin était prenable »
« J’aspirais à la victoire, j’étais frustré de ma 2e place la veille. Alors on a rétabli les choses aujourd’hui (hier), en usant d’une bonne stratégie, glissait Arthur Vichot. Je savais que Samuel (Dumoulin) était très fort dans une arrivée comme samedi, mais prenable si on courait juste aujourd’hui. Il fallait durcir dans les Tuilières, pour qu’il ne puisse pas suivre. » La FDJ a aussi bénéficié d’un coup de pouce du destin, puisque son principal adversaire a perdu Mikaël Cherel, l’une de ses meilleures cartes, au pied de l’ultime côte. « En chutant, un coureur a cassé le câble de mon dérailleur, j’ai dû changer de vélo au pied des Tuilières, la course était finie. C’est dommage, je me sentais vraiment très bien » ,aregretté celui-ci. L’Azuréen éliminé sur incident mécanique, Dumoulin ne pouvait plus compter que sur Latour, à bout de forces, et Geniez, qui devait se relever devant, pour (E mener la chasse derrière le groupe Vichot, qui comptait dix secondes d’avance après la descente. Un écart impossible à boucher. « On savait que Sam (Dumoulin) aurait du mal à passer la montée, expliquait Didier Jannel, le directeur sportif d’AG2R. On voulait garder Cherel et Geniez pour le final. Il nous a manqué ce coureur pour la poursuite. » « Je n’étais vraiment pas loin à la bascule, regrettait Samuel Dumoulin, installé sur les marches de son bus un peu après l’arrivée. On manque de réussite. Mika aurait été précieux dans la descente puis pour combler le trou. Ça se joue à peu de chose, c’est dommage, car l’équipe avait été solidaire. On s’est bien battu, on a perdu, mais ce n’est pas un drame. » Les mines étaient quand même bien plus réjouies du côté de la FDJ, qui continue sa belle moisson de succès depuis le début de saison. Cinq en un mois, dont deux pour son leader du weekend (après La Marseillaise). À 28 ans, Vichot confirme qu’il faut compter sur lui et que sa vilaine chute du mois d’août dernier (il s’était fracturé la clavicule après s’être fait renverser à l’entraînement par une voiture à Roquebrune-sur-Argens) est “Le vélo, ce n’est pas compliqué quand on a une bonne équipe et un coureur capable de gagner. Il ne faut pas sortir de Saint-Cyr. Il fallait durcir la course, se retrouver en surnombre et bien négocier le final. Des fois ça se passe bien, mais souvent ça ne passe pas comme espéré. ” Comme le nombre de coureurs classés dans le même temps et qui ont dû être départagés par l’addition de leurs places sur les deux étapes. Vichot a le plus petit total (+=). définitivement derrière lui. « J’étais resté trois mois sans faire de vélo. C’était important de montrer que j’étais revenu à un bon niveau et que l’équipe pouvait me faire confiance. » Avec le maillot tricolore sur les épaules, Vichot a surtout envie de vivre une belle saison et d’engranger les victoires. Pourtant, un quatrième succès ici est déjà dans un coin de sa tête. « D’ici là, il y a encore de belles choses à faire. Mais avoir le record, ce serait bien. J’adore cette course et le Var, c’est un peu ma deuxième maison. » Comme le nombre de coureur de la BMC présent sur le podium final hier. Pourtant l’équipe américaine avait remporté le classement par équipes et du meilleur jeune. 2E ÉTAPE (DRAGUIGNAN DRAGUIGNAN) GÉNÉRAL LES CLASSEMENTS ANNEXES