Ça cartonne dans le neuf !
L’observatoire immobilier d’habitat des Alpes-Maritimes se félicite du rattrapage tout en pointant le déficit de l’offre. L’existant qui est reparti depuis 2014 continue son ascension en 2016 à + 14 %
Les acteurs du marché immobilier ont retrouvé le sourire. Jeudi soir au centre d’affaires de l’aéroport, devant une assemblée de professionnels et d’élus, le président de la Chambre de commerce et d’industrie Nice-Côte d’Azur avait en main les indicateurs rassurants de l’Observatoire immobilier d’habitat sur le département. « Une année exceptionnelle pour les logements neufs en 2016 où on retrouve des niveaux de l’année 2003», a d’ailleurs commenté Jean-Pierre Savarino en détaillant les hausses « + 32 % pour les mises en vente qui atteignent la barre des 4200, + 28 % pour les ventes, un stock disponible en hausse de 14 % ».
Neuf : prix moyen à €/m
Pour le logement collectif, ce marché de l’acquisition est toujours dominé par le secteur libre (66,5 % des ventes) où le prix moyen s’affiche à 5 226 €/m2 en très légère contraction (- 2 %). Plus d’un tiers de l’activité concerne les biens au-dessus de 5000 €/m2. Le marché social se place au second rang (25,3 %) et à un niveau de tarif de 2 768 €/m2. Bonne nouvelle : l’effondrement du secteur de la revente (20122014) est oublié en 2016. La remontée continue, au même rythme, avec une progression de 13 % et un prix moyen qui s’établit à 3 889 €/m2, un tarif presque stable (- 1 %). On touche là le coeur du marché qui n’est pas totalement accessible aux actifs. JeanPierre Savarino l’a pointé : «Les prix sont élevés par rapport aux capacités financières de ces foyers ». L’activité est en effet la plus importante (38 %) jusqu’au seuil de 3000 €/m2 et chute à 17 % au niveau supérieur de 4 000 €/m2. Ce bilan concentré à l’essentiel (d’autres analyses détaillées suivront) a été l’occasion de pointer des points de faiblesse. Le président de la CCI Nice-Côte d’Azur continue d’interpeller les pouvoirs publics « sur le déficit structurel de l’offre qui perdure. Ce qui représente un frein à l’activité du ter ritoire ». Le président de l’Observatoire, a rebondi sur l’argument. Jean-Pierre Ebel a insisté avec prudence : « Nous connaissons encore un marché tendu. L’activité est tirée pour l’essentiel par la Métropole Nice-Côte d’Azur qui est à l’origine de 60 % des ventes et de 97 % des mises en vente. Le dynamisme est à relativiser car il s’agit d’un effet de rattrapage et le décalage entre l’offre et les besoins est encore important ». À ce niveau toujours rectiligne, le constat n’évolue donc pas.