Nice-Matin (Cannes)

Cannes remonte 2 sets et remporte le derby à Nice

Menés dans un derby de haute volée, et même tout près de perdre le bras de fer, les joueurs de la Croisette ont su remonter un handicap de deux sets pour aller chercher le succès à Nice

- SYLVAIN MUSTAPIC

On a coutume de dire qu’un derby est toujours un match un peu particulie­r. Celui qui opposait hier soir le Nice VB à l’AS Cannes dans une salle pleine à craquer n’a fait que confirmer l’adage. Sur la voie royale vers le maintien avec un avantage de deux sets à rien, les Niçois ont vu les Cannois se rebiffer pour s’offrir une nouvelle victoire au tie-break (3-2), comme ce fut déjà le cas à l’aller. Pourtant, tout semblait orienter l’issue de la partie vers une victoire nette et sans bavure des joueurs de Mladen Kasic. L’intensité était présente des deux côtés du terrain, les services précis et puissants, les réceptions de bonne qualité, mais Nice jouait sur un nuage, dans la continuité de sa dernière sortie victorieus­e à Poitiers. En attaque, Hermans Egleskalns donnait l’impression de planer et enfilait les points comme à la parade, tandis que Gojko Cuk se muait en mur humain au block. Sans solution, les visiteurs ne pouvaient que constater les dégâts en attendant que l’orage se calme (25-15). Le deuxième set était du même tonneau : les circuits d’attaque Niçois, le plus souvent finalisés par Egleskalns, marchaient toujours aussi bien. Dans le ton, l’AS Cannes revenait à chaque fois que Nice créait un écart (16-16). À gauche comme à droite, le pointu letton du NVB causait toutes les peines du monde à Pujol et ses coéquipier­s. Solide dans tous les compartime­nts, Nice s’offrait logiquemen­t la deuxième manche (25-21).

La machine niçoise se grippe

Développan­t leur meilleur volley, les joueurs de Mladen Kasic prenaient même le meilleur départ dans le 3e set et semblaient partis pour vite plier l’affaire (1411). Après avoir résisté tant bien que mal, Cannes montait à son tour en puissance, là où Nice coinçait. À deux points du match (23-23), les locaux voyaient Jiri Kral maintenir les siens dans le coup sur un ace après un service faute de Kolev (2325).

Cannes maître du set décisif

Le gain de ce set a ainsi permis aux Rouge et Blanc de se remettre les idées à l’endroit. Et si le block niçois était toujours aussi solide, le nouveau schéma d’attaque mis en place côté cannois, avec Zass et surtout Thimotée Carle dans le rôle d’artilleurs, faisait mal. Puissants, précis, les joueurs d’Arnaud Josserand voyaient les « détails » qui font la différence à ce niveau, leur être enfin favorables. Et sur une dernière attaque de son capitaine Emmanuel Ragondet, l’ASC remettait les deux équipes à niveau (22-25). Comme aux Palais des Victoires en décembre dernier, la partie allait donc se décider dans la manche décisive. Si Nice faisait le premier break sur une attaque de Clere, Cannes allait vite revenir. Et à 13-12 en leur faveur, les Cannois pouvaient compter sur Pierre Pujol. Le taulier de l’équipe de France se fendait d’un service gagnant qui offrait deux balles de match aux siens. Une seule suffira grâce à une attaque décisive de Kral. Avec ce revers alors qu’ils avaient le match en main, les Niçois ne valident pas encore leur maintien et devront attendre la prochaine journée. Côté cannois, l’opération comptable est bonne mais aurait pu être meilleure, puisque Nantes, concurrent direct au maintien, s’est imposé à la surprise générale devant Montpellie­r (3-0).

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(Photo Franck Fernandes) Spectacle et suspense : le derby des frères ennemis de la Côte a tenu ses promesses.

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