Nice-Matin (Cannes)

Sondage présidenti­el BVA: Macron continue à distancer Fillon

La droite ferait un meilleur score avec Juppé

- Tprudhon@nicematin.fr

Infographi­e : Cédric RAGNOLO

LMarine Le Pen Emmanuel Macron

a dernière enquête d’opinion BVASalesfo­rce-Orange pour la presse régionale se révèle sans surprise

(1) notable. Dans un jeu de balancier attendu, elle confirme le tassement de François Fillon et la montée conjointe d’Emmanuel Macron. Celui-ci, en hausse de trois points, se rapproche au premier tour de Marine Le Pen, qu’il battrait sèchement au second. Sachant que ce sondage, précision utile, a été bouclé juste avant que le candidat d’En marche ! ne présente son projet. Dans le détail, 41 % des électeurs de François Hollande en 2012 se déclarent désormais prêts à voter pour lui, contre 38 % en faveur de Benoît Hamon. Après le ralliement de François Bayrou, 48 % des électeurs du Modem, contre 42 % auparavant, soutiendra­ient par ailleurs Macron. Le socle électoral de ce dernier demeure toutefois fragile : parmi ses soutiens, un électeur sur deux seulement est sûr de son vote, là où 78 % des sympathisa­nts de Marine Le Pen – toujours aussi peu affectée par les affaires qui la touchent – assurent être certains de leur choix.  François Fillon

Une forte volatilité

Emmanuel Macron 

Pour François Fillon, l’encéphalog­ramme reste plat. Il campe sur le noyau pur et dur des sympathisa­nts LR, qui continuera­ient de le soutenir à 70 %. À gauche, aucune embellie notable non plus pour Benoît Hamon, malgré le ralliement de l’écologiste Yannick Jadot. Au contraire, il recule de 1,5 point, Mélenchon progressan­t lui de 1 %. Globalemen­t, l’incertitud­e plane toujours fortement sur cette présidenti­elle, l’indice de volatilité des électeurs étant évalué à 46 %. Dans l’ordre, les sujets motivant les citoyens sont désormais en priorité le chômage, l’avenir de la sécu, la sécurité et, en quatrième position, la probité des candidats. On notera enfin que le total des Français intéressés par la présidenti­elle se détériore encore de trois points, à 72 %. La tragicoméd­ie de ces dernières semaines commence semblet-il à les lasser. TH. PRUDHON Benoît Hamon

Marine Le Pen Jean-Luc Mélenchon Le maire de Bordeaux arriverait légèrement en tête du premier tour de l’élection présidenti­elle, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour  h  le dimanche de France 

() publié hier. Cette enquête, réalisée après l’annonce d’une éventuelle mise en examen de François Fillon dans l’affaire des emplois présumés fictifs de son épouse et de deux de ses enfants, démontre que si l’ex-Premier ministre de  devait remplacer le vainqueur de la primaire de la droite, il prendrait la première place avec , % de suffrages. Alain Juppé devancerai­t Emmanuel Macron ( %), alors que Marine Le Pen serait écartée dès le premier tour avec  %. L’affaire Troadec, cette famille disparue depuis plus de deux semaines, est « hors normes » et « à l’évidence criminelle », a déclaré hier le procureur de la République de Nantes. Ce dernier n’exclut aucune piste ni qu’un ou plusieurs membres puissent être encore en vie. « Depuis lundi dernier, [...] les investigat­ions doivent nous permettre d’interpelle­r un ou plusieurs criminels, je n’en sais rien, de découvrir une ou plusieurs victimes, je n’en sais rien, des victimes dont on ne peut pas exclure encore tout à fait aujourd’hui que peut-être certaines sont encore en vie », a déclaré Pierre Sennès lors d’une conférence de presse. Le procureur a dressé la liste des éléments « objectifs » recueillis. Il n’exclut ni la piste d’un « drame familial » ni celle de « l’interventi­on d’un tiers ». Concernant la voiture du fils Sébastien, une Peugeot  retrouvée jeudi à Saint-Nazaire, le procureur souligne qu’un examen sommaire du véhicule ne permet « pas d’objectiver visuelleme­nt la présence de sang ». « Les prélèvemen­ts donneront dans quelques jours les résultats », a-t-il ajouté, notamment «s’ilyadusang» . Il a indiqué que le tapis de sol de la voiture avait été enlevé. « Personne ne peut dire depuis combien de temps elle était stationnée » à Saint-Nazaire. C’est la première bavure mortelle au Flash-Ball répertorié­e en France : le policier marseillai­s qui avait tué en  un homme de  ans en faisant usage de cette arme lors d’une interpella­tion mouvementé­e, a été condamné, hier, à  mois de prison avec sursis. Le trompettis­te franco-libanais Ibrahim Maalouf est visé par une enquête du parquet de Créteil pour avoir embrassé une collégienn­e lors d’un stage en  dans son studio d’enregistre­ment d’Ivry-sur-Seine (Val-deMarne), a-t-on appris hier auprès de la procureure Laure Beccuau, confirmant une informatio­n du Parisien. La Direction générale l’aviation civile a recommandé hier aux compagnies aériennes de réduire la semaine prochaine de  % à  % leurs vols à Paris et dans plusieurs aéroports, notamment du sud et de l’ouest, en raison d’un appel à la grève de l’Unsa, troisième syndicat de contrôleur­s aériens.

Gaël Nofri va déposer plainte contre Marion Maréchal-Le Pen L’élu divers droite niçois n’a pas du tout apprécié une pique adressée dans Nice-Matin par la députée et conseillèr­e régionale FN... Dans une interview parue hier dans nos colonnes, Marion Maréchal-Le Pen remet en cause la fiabilité des affirmatio­ns de Gaël Nofri, qui accusait la semaine dernière le Front national de l’avoir employé via un « contrat fictif ». « Quand vous regardez le parcours de cet élu », tonne la chef de file de l’opposition au conseil régional en référence au parcours politique sinueux de l’élu niçois, « le doute est permis sur la fiabilité de ses propos ». Et d’ajouter : « Et puis ce monsieur déclare à qui veut l’entendre qu’il est le père de ma fille. Alors, vous voyez... » C’est cette dernière phrase qui a fait bondir le conseiller municipal et métropolit­ain, récente recrue de la majorité emmenée par Christian Estrosi : « J’ai lu le délire de Marion Maréchal-Le Pen, qui est évidemment faux. J’ai saisi mon avocat dès ce matin, et je vais évidemment déposer plainte dans la journée », a-t-il immédiatem­ent réagi.

« La névrose familiale »

« En lisant cette déclaratio­n, j’ai d’abord rigolé. Puis j’ai pensé à mon fils. Je n’ai pas l’intention de l’exposer à la névrose de la famille Le Pen. Je suis assez remonté ce matin », s’agacet-il. « C’est pathétique, minable, petit. À la hauteur de ces genslà... Par atavisme, chaque génération apporte sa dose de névrose à la névrose familiale. Une fois de plus, l’humain passe après l’intérêt électoral dans cette famille », assène l’éphémère collaborat­eur du Front national, où il fut conseiller de Marine Le Pen puis directeur de campagne de Jean-Marie Le Pen et de Marie-Christine Arnautu. B. G.

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