Le Racing en mode turbo
Celle-là pourrait bien marquer un tournant dans la saison du Racing. Voire carrément être un moment fondateur. Sérieuses, appliquées et efficaces, aussi bien au niveau de la réception qu’en attaque, les Cannoises ont en tout cas parfaitement maîtrisé leur sujet, hier soir, face à une équipe de Béziers qui n’a jamais su trouver la parade. Certes, dire que l’on n’a pas douté serait mentir. Parce qu’après avoir empoché tranquillement les deux premiers sets, Kloster et ses copines ont ensuite laissé le doute envahir les esprits. Largement menées au score (16, puis 12-16), on imaginait même que le match pouvait, tout comme contre Nantes il y a quinze jours, basculer du mauvais côté. Même Laurent Tillie avouera qu’un court instant, il a craint que le mauvais scénario ne se profile.
Tillie : « Les filles ont été énormes »
« Mais les filles, mentalement, ont été énormes. Elles m’ont impressionné, parce qu’elles n’ont rien lâché. Alors, oui, ce soir, on ne va pas bouder notre plaisir... ». S’il n’aime pas trop qu’on lui parle de match-référence, le coach cannois sait néanmoins qu’à l’aube des playoff, le RCC a sûrement marqué les esprits. Et envoyé un signal fort à tous ceux qui dans cette LAF l’auraient prématurément relégué au rang de second couteau. « C’est une victoire qui sanctifie le travail. En fait, en renouant avec nos valeurs, on a sorti le match parfait. On est parvenu à faire déjouer cette équipe de Béziers qui, pourtant, ne manquait pas d’arguments. C’est fort... » Pas question, pour autant, de tirer trop vite des plans sur la comète. Il y a en effet encore pas mal de chemin à parcourir avant que le club du président Pesce ne soit à nouveau considéré comme une machine de guerre, que rien n’arrête. Mais, malgré tout, sur ce qu’elles ont démontré, hier, les Cannoises semblent potentiellement en mesure d’aller cueillir un nouveau titre de championnes de France d’ici quelques semaines. Et l’écrire eut été juste incongru il n’y a guère si longtemps. C’est dire si le vent tourne…