Roselmack : « Sept à huit m’a fait grandir »
Actualité Le journaliste fête ses 10 ans à la tête du magazine dominical de TF1, suivi en moyenne par 4 millions de Français
Harry Roselmack revient sur ce succès d’audience, récemment enrichi d’un Sept à huit life, consacré à la vie quotidienne des Français.
Après dix ans, pensezvous que la société ait changé et influencé votre travail ?
L’évolution de la société et celle du paysage médiatique ont modifié notre façon de travailler. Internet aussi. Je me souviens d’un sujet en Syrie, à Alep, à un moment où il était impossible pour les journalistes d’y aller. On avait travaillé avec des habitants qui avaient filmé leur quotidien. Tout cela grâce aux nouveaux médias et aux moyens techniques, comme les caméras GoPro. Notre façon de voir les choses a aussi changé. Nous étions présents sur les attentats du 13 novembre. Cela a représenté une espèce de catharsis collective. On a travaillé avec un supplément d’âme. On sentait qu’on avait une responsabilité très forte.
Sept à huit m’a fait grandir.
Estce pour cela que vous avez ajouté Sept à huit life ?
En effet, c’est une nouvelle marque qui permet de ranger, d’un côté, nos sujets vie quotidienne et consommation, proches des Français, et, de l’autre, des documentaires, des grands reportages de découverte et des portraits dans Sept à huit.
Quels sujets vous ont marqué ?
Sans doute l’histoire de la petite Mathilde, dont j’aimerais d’ailleurs avoir des nouvelles. Il y a sept ou huit ans, nous avions suivi à deux reprises cette petite fille qui attendait une greffe du coeur. On était revenus pour son opération. Elle était pétillante et vivante, malgré sa grave maladie. Cela fait partie des sujets qui marquent le plus.
Pensezvous changer la formule de l’émission ?
Nous l’améliorons sans cesse, et cela sera notamment le cas dans les mois à venir. Nous avions déjà procédé à des modifications. Au début de saison, on a changé la mise en scène des plateaux avec l’insertion de titres. On s’est rapprochés d’une formule magazine, avec plus de photos et moins d’images animées. Ce travail a demandé plusieurs mois de développement, mais on a eu l’impression que c’était passé inaperçu. C’est parfois une frustration. Mais, malgré cela, je pense que cela participe à un certain renouvellement et à relancer l’attachement du téléspectateur pour notre magazine.