Nice-Matin (Cannes)

Nous les femmes

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- Aujourd’hui, c’est la Journée des droits des femmes. L’occasion de rappeler que l’insertion profession­nelle pour les plus jeunes d’entre elles est plus difficile en région Paca. - A Cannes, focus sur les femmes de la Bocca, plus créatives que jamais !

À l’Ouest de Cannes, il y a ces femmes (et quelques hommes) qui organisent un festival. Deux jours à fond de théâtre, de chansons, de récits, de poésies… Deux jours au cours desquels les habitants du quartier seront invités à s’exprimer. Lors de ce festival Cris de femmes, Liliane viendra par exemple raconter son enfance de petite fille immigrée sicilienne. Des moments «atroces» à l’école. À la fois parce que tous les noms à consonance étrangère étaient relégués au fond de la classe. Mais également parce qu’elle vivait dans un brouillard permanent. « À 8 ans, il s’est produit un miracle. On m’a fait faire des lunettes… j’étais tellement heureuse. Les deux premières années, je les portais jour et nuit pour voir mes rêves en clair… »

« Les gens qui doutent »

Lydia, elle, a choisi de lire le texte « Les gens qui doutent… » d’Anne Sylvestre. « Pour moi, c’est le texte des laissés pour compte, des femmes… » Car pour Lydia, les femmes sont effectivem­ent encore sur la touche, «d’un point de vue profession­nel déjà, elles ne sont pas considérée­s comme l’égal des hommes. » Ensuite, concernant les responsabi­lités : «Elles en prennent, c’est sûr. Mais des responsabi­lités dont les hommes ne veulent pas… » Les femmes doivent se réinventer, se recomposer en se débarrassa­nt de tout ce qu’on leur a imposé…

Origines du monde

Même démarche pour Sandrine qui, elle, lira Nous les femmes. Un texte de sa production : « Car à chaque seconde sur cette planète, une femme accomplit un acte de bravoure…» Parce que, aussi, « Les femmes sont l’origine du monde ». Pour rappeler, enfin, qu’elles doivent avoir le choix et savoir dire «Non». Un homme a été accepté dans ce petit groupe. Un écrivain. Gregory Tenani a écrit L’éternelle demoiselle : « Un jour, j’ai croisé le regard d’une jeune fille rue d’Antibes. Cela m’a inspiré des poèmes… J’ai appelé le recueil “L’éternelle demoiselle” ». Dont on entendra d’ailleurs des extraits ce dimanche soir.

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(Photo Gilles Traverso) De g. à d. Sandrine, Gregory, Lydia et Liliane.

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