La re pile à combustible au gaz naturel de PACA inaugurée à Peymeinade Un comité de soutien pour Pinar Selek, exilée turque à Nice
Et si la transition énergétique passait par l’utilisation massive du gaz naturel? C’est en tout cas sur cette évolution que mise GDF à l’horizon 2050. Elle imagine une trajectoire pour la France où l’utilisation des énergies non renouvelables serait divisée par quatre, a exposé le directeur territorial GDF Grégory Bertrand, en venant activer une pile à combustible au gaz naturel à Peymeinade.
Une première dans la région
Première de la région Provence-Alpes-Côtes d’Azur et onzième sur le territoire national, elle va faire réaliser 80 % d’économie sur le chauffage et la consommation électrique à la crèche La Poussinière. Elle fera figure de référence et sera l’objet d’une étude permanente sur son fonctionnement. « Nous allons nous nourrir de ces tests de terrain pour faire avancer toujours plus la technologie. Nous avons trois défis à relever : développer la substitution au gaz renouvelable, remplacer l’essence et le gasoil pour du gaz renouvelable comme carburant, réussir à diminuer les consommations des particuliers comme des industries…» La campagne de thermographie aérienne réalisée sur la communauté d’agglomération du pays de Grasse avait déjà donné des pistes pour limiter les déperditions énergétiques. Les piles qui arrivent maintenant à un stade de commercialisation sont une autre étape sur la voie du développement durable. Dix-neuf ans d’acharnement de la justice turque. Quatre acquittements. Et pourtant, un procureur de la Cour suprême a requis, le 25 janvier dernier, la prison à perpétuité à son encontre ! Pour soutenir Pinar Selek, féministe, antimilitariste, sociologue, écrivaine et militante, un comité de défense a été créé à Nice. Pinar Selek, exilée, y réside et y enseigne désormais (NiceMatin du 31 janvier). Dans un pays où les intellectuels sont réprimés, la justice turque l’accuse, sans succès depuis 19 ans, d’être l’auteur d’un attentat – qui n’en était pas un – sur le marché aux épices d’Istanbul. Les recherches de Pinar Selek sur les minorités, dont les Kurdes, lui ont valu ces persécutions, ainsi que d’être torturée. Près de cent personnes ont déjà adhéré au comité de Nice, soutenu localement par diverses personnalités et de très nombreuses associations, dont la Ligue des droits de l’homme. « Nous sommes là » : Jacques Randon, bâtonnier de l’ordre des avocats de Nice, a assuré la militante du soutien du barreau niçois. Il accueillait la réunion du comité au sein de la bibliothèque de la maison de l’avocat de Nice. Pinar Selek, qui enseigne au département Sciences politiques de l’université de Nice, va être intégrée dans le Programme d’aide à l’accueil en urgence des scientifiques en exil (Pause), lancé par le ministère de l’enseignement supérieur. L’université de Nice, avec le soutien de l’Institut de recherche pour le développement et le laboratoire de sociologie avait candidaté. « A ainsi été obtenu pour Pinar Selek un poste d’enseignante chercheuse de trois ans à l’université de Nice », a annoncé hier avec plaisir Lucie Bargel, maîtresse de conférence en Sciences politiques. Pinar Selek a dénoncé le « tunnel d’horreur » dans lequel s’est enfoncée la Turquie.