Le chiffre Le sondage Prêt non déclaré : une «opération de déstabilisation politique» pour Fillon L’info Macron le caméléon La politique dans le giron maternel
Une journée en campagne
En millions, il s’agit du nombre d’électeurs inscrits sur les listes en vue des échéances des élections présidentielle et législatives, a annoncé, hier, le ministère de l’Intérieur
Je ne me laisserai pas entraîner dans une opération qui est clairement une opération de déstabilisation politique », a déclaré, hier, François Fillon après les révélations du Canard enchaîné sur un prêt non déclaré de 50 000 € obtenu de l’homme d’affaires Marc Ladreit de Lacharrière en 2013. « Je ne répondrai à rien du tout sur ces sujets. C’est pas un sujet. Interrogez mes avocats. Ce feuilleton ne m’intéresse plus », a-t-il également balayé. Interrogé sur les questions que pourraient se poser les Français sur ce prêt, M. Fillon a sèchement répondu : « Les Français, je les rencontre Si « à compétence égale », les femmes étaient payées comme les hommes, « le surcroît de cotisations sociales » en découlant « réglerait le financement de la retraite pour tous à 60 ans après 40 annuités de cotisation », a déclaré, hier, Jean-Luc Mélenchon – Journée des droits La candidate du Front national (FN) à la présidentielle, Marine Le Pen, a récolté les 500 parrainages nécessaires pour se présenter à l’élection. Le secrétaire général du FN Nicolas Bay l’a annoncé, hier, au micron de RMC. Le parquet national financier (PNF) a déclaré, hier, attendre « plus d’informations » au sujet des soupçons de favoritisme autour d’un déplacement d’Emmanuel Macron à Las Vegas lorsqu’il était ministre de «François est resté tel qu’il fut, secret et cloisonné. Donnant l’impression de tout pouvoir subir et encaisser, avec pondération. Jusqu’à ce que parfois un propos, une réflexion, une question malvenue, vienne faire faire sauter le couvercle. Comment mieux dire qu’on est vivant ? » Vous aurez sans nul doute reconnu le François en question. Fillon, évidemment ! La phrase, si juste, est extraite du livre Les politiques ont aussi une mère (1), publié sous la plume de Bernard Pascuito, qui a dirigé plusieurs magazines, et d’Olivier Biscaye, ancien directeur des rédactions du groupe Nice-Matin, aujourd’hui directeur général adjoint de La Manche libre. L’an dernier, Emilie Lanez s’était intéressée aux relations souvent difficiles, tumultueuses, jusqu’à la rupture quelquefois, entre les Deux Français sur trois ( %) ne regrettent pas le renoncement d’Alain Juppé à un possible remplacement de François Fillon, à la présidentielle. C’est le principal enseignement du sondage Elabe BFMTV publié hier et réalisé lundi matin après son renoncement. tous les jours, et je le fais sans votre intermédiaire. »M. Fillon « n’a pas jugé utile de faire figurer» sur sa déclaration de patrimoine adressée à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique ces 50 000 €.
Fillon monopoliserait les médias selon le CSA
Par ailleurs, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a estimé, hier, que le temps de parole et d’antenne de François Fillon était « anormalement élevé » et a demandé aux chaînes de veiller à l’équilibre pour les autres candidats. Par ailleurs, l’ambassadeur de France au Japon a annoncé, hier, qu’il refuserait de « servir » la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen si elle entrait à l’Elysée, signant l’une des premières déclarations en ce sens dans le milieu diplomatique. l’Économie, pour envisager « les suites éventuelles à donner ». Le parquet national financier « a pris connaissance de l’article du Canard enchaîné » et « s’est rapproché de l’Inspection générale des politiques et leur père (2). Pascuito et Biscaye abordent la question par le versant opposé. Côté giron maternel, qui est le plus souvent celui de la bienveillance. L’exigence et l’ambition ne sont pas pour autant exclues.
Le plein d’amour
Mais là où le père brime, étouffe, rabaisse fréquemment, la mère d’homme ou de femme politique est celle qui insuffle la confiance en soi. Toutes veulent le meilleur pour l’enfant chéri, et savent globalement mieux s’y prendre que les pères. Classique. Bayrou, Copé, Mélenchon, Filippetti et quelques autres évoquent tous avec tendresse ces mères qui, d’une façon ou d’une autre, ont façonné ou accompagné leur engagement. Jusqu’au tropplein d’amour, parfois. «Longtemps, Jean-François Copé paiera les excès d’amour des femmes oblige – lors de sa visite à une équipe féminine d’un club de boxe de la cité Frais Vallon, dans les quartiers Nord de Marseille. finances pour obtenir plus d’informations», a affirmé un porte-parole du PNF. « Dès que nous aurons plus d’éléments, nous envisagerons avec le parquet de Paris les suites éventuelles à donner », a-t-il ajouté. de sa mère, écrivent les auteurs, par des rebuffades et des jugements définitifs sur sa personne… Son attitude a choqué plus d’une fois. Quand il épouse sa première femme, en 1991, il accueille ses invités d’une phrase qui en dit long : ‘‘Vous avez de la chance, vous êtes au mariage du futur président de la République’’. »
Sarko, ce petit garçon
L’ouvrage, au-delà du rapport à la mère, dévoile aussi le caractère des uns et des autres. Sans être surpris, on apprend que Manuel Valls, petit déjà, aimait les situations « carrées». Il détestait le désordre et rien ne dépassait dans sa chambre. «Au cours de la nuit, il sortait du lit pour remettre ses chaussons bien en place à côté du lit, bien parallèles», relate sa mère Luisa. Le livre, comme une apothéose, s’achève sur les relations de Nicolas Sarkozy La faculté de droit de Toulon accueillera, demain et samedi, le e Salon livres, justice et droit parrainé par le juriste et politologue Olivier Duhamel. Vingt-cinq auteurs et conférenciers seront présents à ces deux journées ponctuées de nombreux débats et rencontres. Par MICHÈLE COTTA Après Bertrand Delanoë, l’ancien maire de Paris, qui s’est rallié publiquement hier à Emmanuel Macron, ce sera peut-être le cas, dans les jours qui viennent du ministre de la Défense, le plus populaire des ministres du quinquennat, le plus respecté aussi, Jean-Yves Le Drian. Bien d’autres ministres feraient de même, si François Hollande ne leur avait pas expressément demandé de « ne pas s’éparpiller en partant dans des coins individuellement ». Il aura sans doute du mal à se faire entendre par ceux qu’il demande de ne pas aller trop vite. D’abord parce que, comme beaucoup de socialistes, les membres du gouvernement, dont la politique a été systématiquement battue en brèche par Benoît Hamon et ses frondeurs pendant cinq ans, éprouvent quelque difficulté à se rapprocher de celui qui a été, dans la vie de la Ve République, un des seuls membres de la majorité à menacer de déposer une motion de censure… contre la majorité. Comme l’a dit le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, ils ont tous « du mal à se reconnaître dans la campagne de Benoit Hamon ». La gauche était profondément divisée en deux courants antagonistes avant l’élection primaire. Elle le reste après. Et ce n’est pas la proposition-clef de Benoît Hamon sur le revenu universel, même s’il a mis de l’eau dans son vin, qui convaincra certains de se ranger derrière la bannière du candidat socialiste. avec sa mère Andrée, «Dadue». Celle qui a compensé au centuple l’amour paternel de Pál, le père trop vite parti, avec lequel les relations seront à jamais étiolées. A l’inverse, Sarko est resté pour la vie le petit garçon de « Dadue ». « Je me suis construit dans son regard… Tout ce que j’ai fait dans ma vie, je le lui dois », admet-il. « Et lorsqu’il est trop loin pour la voir, il lui téléphone. Au moins trois fois par jour», assurent les auteurs. Sa révolte, son ambition empressée et son ascension bulldozer n’auront été qu’une manière de « rendre justice » à cette mère dont il enrage qu’elle n’ait pas eu la vie qu’elle méritait, une fois divorcée.
THIERRY PRUDHON tprudhon@nicematin.fr Son programme, que certains trouvent inapplicable, est aussi jugé « dangereux » par l’ancien maire de Paris, puisqu’il ne parvient pas à rassembler. La gauche social-démocrate, ou sociale-libérale, comme on voudra, se reconnaît davantage dans les propositions d’Emmanuel Macron sur la réforme du travail, par exemple, qu’elle ne se retrouve dans le programme économique de Benoît Hamon. D’où l’arrivée dans les rangs de l’ancien ministre de l’Économie de nombre de socialistes, même si les élus qui ont parrainé Macron ont été sanctionnés par la direction du PS. Emmanuel Macron doit-il s’en réjouir ? Pas sûr. Car si les poids lourds de François Hollande le rejoignent en masse, il risque de perdre son image d’homme ni de droite ni de gauche, en rupture avec la vieille politique, et avec les vieux partis. Il ne souhaite pas le moins du monde que lui soit apposée l’étiquette d’« héritier » de François Hollande. D’où l’obstination avec laquelle ses proches insistent sur les personnalités d’hommes et de femmes venus de la droite qui les ont ralliés, de Jean Arthuis (venu du Centre, ancien ministre de l’économie) à Alain Madelin en passant par Renaud Dutreil ou Jean-Paul Delevoye, tous deux anciens ministres de Jacques Chirac. Dénoncé par Benoît Hamon comme un homme de droite, et comme un homme de gauche par les amis de François Fillon, Emmanuel Macron aura sans doute beaucoup à faire pour sauvegarder la position centrale qu’il revendique dans l’éventail politique. Trop de barons hollandais, et sa barque penchera furieusement à gauche. Trop d’anciens ministres de Jacques Chirac, et elle gitera à droite. A Emmanuel Macron de tenir, s’il le peut, solidement la barre
CASTANER FRANCHIT LE PAS
Ça y est, Christophe Castaner a franchi le pas. Le députémaire de Forcalquier vient d’adresser un courrier à JeanChristophe Cambadélis, pour lui annoncer qu’il se mettait en congé du PS. Celui qui fait désormais ouvertement campagne pour Emmanuel Macron ne se reconnaît plus dans un parti qui, estime-t-il, « s’est tourné vers la gauche radicale, oubliant le réel au nom d’un faux idéal… Depuis plus de trente ans, je vois notre parti se replier sur lui-même et vieillir doucement… Je ne me résous pas, une nouvelle fois, au retrait comme seule ambition politique ou à la disparition dès le premier tour ».
DELANOE LÂCHE HAMON
Sale temps pour le candidat socialiste. Il a aussi été lâché hier par Bertrand Delanoé. L’ancien maire de Paris, tout en disant « son amitié » pour Benoît Hamon, a jugé son projet « dangereux», se ralliant à celui « plus réaliste » d’Emmanuel Macron.
LE TWEET
« Comme à l’École, libérons les femmes des prisons textiles dans les universités, hôpitaux & entreprises. » De Nicolas Dupont-Aignan, le candidat de Debout la France à la présidentielle, hier à l’occasion de la Journée des droits de la femme.