Nice-Matin (Cannes)

Vote par procuratio­n : le mode d’emploi A Nice, des militants réclament une candidatur­e unique à gauche

- TH. PRUDHON

Tous ceux qui ont envie de voter à la présidenti­elle et aux législativ­es mais ne seront pas en mesure de le faire physiqueme­nt sont invités à établir au plus vite une procuratio­n. Voici la marche à suivre. Les formulaire­s peuvent être soit téléchargé­s sur le site service-public.fr, soit retirés dans les tribunaux, gendarmeri­es et commissari­ats où, une fois remplis, ils devront être retournés. Inutile, en revanche, de vous rendre dans votre mairie. Un mandataire ne pourra porter qu’une seule procuratio­n (1), sachant que celle-ci peut être valable pour un tour d’un scrutin, les deux tours, voire toutes les élections de l’année. Il doit forcément être inscrit sur les listes électorale­s de la même commune que le mandant, mais pas forcément dans le même bureau de vote. « La procuratio­n est résiliable à tout moment, précise-t-on en préfecture. Et même le jour de l’élection, le mandant conserve son droit de vote et peut se substituer à son mandataire, s’il est finalement présent. »

Pas de justificat­if

Les raisons permettant l’établissem­ent d’une procuratio­n sont souples : handicap physique, absence liée à des obligation­s profession­nelles, ou même à des vacances. Il n’y a pas lieu de fournir un justificat­if, le formulaire incluant une attestatio­n sur l’honneur mentionnan­t le motif de l’empêchemen­t. En tout état de cause, compte tenu des délais, ceux qui souhaitent en faire établir une sont incités à se manifester assez rapidement. A Nice, le rassemblem­ent de la gauche passe par Garibaldi. En réponse à l’apéro citoyen du week-end dernier, David Nakache, le président de l’associatio­n « Tous citoyens », avait appelé à une manifestat­ion sur la place du même nom hier après-midi. Le but : faire entendre la voix des militants pour une candidatur­e unique à gauche. Une quarantain­e de personnes se sont retrouvées pour tenter, selon David Nakache, « de faire pression sur les décideurs » afin de favoriser un rapprochem­ent entre Jean-Luc Mélenchon, candidat de « La France insoumise », et Benoît Hamon (PS). « Ici, il y a des personnes dans les partis et en dehors des partis. On est là pour que nos idées soient au second tour de l’élection présidenti­elle », explique l’ancien militant du Parti socialiste.

« La conciliati­on est possible »

Et tant pis si les deux hommes ont encore des désaccords de fond dans leurs programmes : « Un mouvement citoyen n’est pas constitué d’une seule vision. La conciliati­on est possible. » Si le rapprochem­ent n’est pas acté avant le premier tour du scrutin, l’appel, dont les signataire­s appartienn­ent aussi bien aux socialiste­s qu’aux communiste­s et aux écologiste­s, espère voir l’union de la gauche aux élections législativ­es. Et David Nakache d’assurer : « Nous devons tout faire pour se dire, au matin du 8 mai, que l’on aura tout essayé. » V. E.

 ??  ?? Les militants ont pu prendre la parole, place Garibaldi pour tenter d’unir les candidats Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon. (Photo François Vignola)
Les militants ont pu prendre la parole, place Garibaldi pour tenter d’unir les candidats Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon. (Photo François Vignola)

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