Nice-Matin (Cannes)

HOCKEY-SUR-GLACE Clap de fin pour Aurélien Macon

Le capitaine emblématiq­ue des Aigles, dispute ce soir son dernier match à Jean-Bouin

- PROPOS RECUEILLIS PAR SYLVAIN MUSTAPic

Après  saisons qui l’ont mené avec son club de toujours de la D à la Ligue Magnus, le capitaine des Aigles Aurélien Macon ( ans) jouera son dernier match avec l’équipe première à Jean-Bouin ce soir, face à Chamonix-Morzine (h). Une décision mûrement réfléchie, qu’il n’a révélé au staff et dirigeants qu’une fois le maintien acquis…

Tu es encore assez jeune. Qu’est-ce qui t’as poussé à arrêter ?

J’ai  ans bien tassés, je n’ai jamais bougé de Nice, je suis allé jusqu’en Magnus, alors que ce n’était pas prévu pour moi au départ. Depuis  ans, on m’a donné le capitanat, ça faisait partie de mes objectifs. Maintenant, j’ai des opportunit­és profession­nelles hors hockey, et surtout, je vais être papa. Il y a de la fatigue après dix saisons en équipe première. Je pense que j’ai donné tout ce que je pouvais.

Le rythme infernal du championna­t, ton travail et maintenant un enfant, c’était inconcevab­le ?

En effet, ce n’était pas envisageab­le. C’est un choix réfléchi. Je comptais faire la saison et voir ensuite. Cette bonne nouvelle et les possibilit­és que j’ai d’évoluer dans mon travail ont fait pencher la balance.

Le hockey, c’est fini ?

J’espère rester en réserve pour jouer avec mes amis d’enfance, si les dirigeants acceptent et qu’il y a de la place pour moi. Je ne compte pas complèteme­nt arrêter.

Tu te souviens de ton premier match avec les Aigles ?

C’était en D, au Havre. Il me semble que c’était pour les playoffs, mais je n’en suis plus sûr. J’étais encore cadet, on n’avait pas de U ni de U. J’avais tenté le roller hockey du coup, mais je n’avais pas accroché et j’ai eu la possibilit­é de m’entraîner avec l’équipe jusqu’à gagner du temps de jeu.

Tu imaginais que tu irais

aussi haut avec Nice ?

Pas du tout. La priorité c’était ma scolarité, du bac au Master , même si j’avais le statut de sportif de haut niveau. C’était difficile de trouver un poste dans mon domaine profession­nel qui puisse s’adapter avec le hockey. Depuis  ans, j’ai une place chez Décathlon avec des horaires aménagés qui m’ont permis de m’investir au mieux.

Quand as-tu informé les dirigeants de ta décision ?

La semaine dernière, une fois le maintien acquis. Les collègues de l’équipe le savaient, mais je n’ai pas voulu l’annoncer trop tôt aux dirigeants et aux coachs, pour ne pas que ça puisse avoir d’impact sur les matchs qu’il restait à jouer.

Tu quittes l’équipe avec le sentiment du devoir accompli donc …

C’est clair ! Ça m’aurait contrarié de descendre. Je reste sur un titre en D, une belle saison en Magnus avec maintien historique pour la première année du club à ce niveau, le tout en ayant le capitanat. J’ai senti que c’était le bon moment pour tirer ma révérence. Je n’ai jamais voulu partir.

Une victoire et un but pour ta dernière devant ton public, ça serait une belle histoire, non ?

Ça serait le top. On a envie de gagner pour célébrer ce maintien de la meilleure façon avec nos supporters. Et si j’ai la possibilit­é de finir sur un but, je prends.

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