Balotelli : « Le titre ? Moi, j’y crois ! »
Après Olivier Dacourt et Canal Plus en septembre, Super Mario a livré ses confidences à un autre ancien footballeur hier : Christophe Dugarry. Un entretien d’une grosse vingtaine de minutes sur les ondes de RMC dans lequel l’attaquant italien parle du Gym, de sa saison, de Lucien Favre, de la L1, de sa vie sur la Côte... Dans sa langue natale surtout, en français un peu aussi. Morceaux choisis.
Le Gym
« On a des supporters exceptionnels et une jeune équipe. Seri, Cyprien, Plea, Ricardo Pereira m’impressionnent. Dalbert aussi, mais les quatre premiers ont une grosse marge de progression. Ils deviendront de très grands joueurs. Je leur conseillerais de rester encore au moins un an. Car à mon avis, Nice peut faire une superbe saison l’an prochain. On discute, on sort régulièrement manger ensemble avec le groupe, je plaisante avec tout le monde. Certains joueurs m’ont dit qu’ils ne pensaient pas que j’étais comme ça. Mais moi je suis venu ici pour gagner, c’est tout ».
Sa saison
« A cause des blessures et des cartons rouges, j’ai moins joué que Plea. Jouer tous les matchs est important pour moi. Je n’ai presque jamais eu cette opportunité dans ma carrière à cause des blessures. Je ne me suis pas fixé d’objectif de nombre de buts, mais je sais que Cavani en a marqués 21 ou 22 (27 en réalité). Et j’en suis loin. J’ai vraiment envie de faire tous les matchs jusqu’à la fin. Donc l’objectif c’est pas de blessure et pas de rouge ».
Lucien Favre
« Il est exigeant, il demande de l’implication dans les courses défensives. Je l’écoute, j’essaie de m’améliorer là-dessus, parce que ce n’est pas trop mon truc. Ça ne me plaît pas. Ce n’est pas difficile, je peux courir pendant 90 minutes. Je suis fainéant. Mais tu dois travailler pour être meilleur que les autres à la 90e minute. Jeune, ça m’est arrivé plusieurs fois d’avoir une occasion à la 90e et de ne pas marquer parce que j’étais fatigué. Je me demandais alors pourquoi j’étais obligé de courir ! Je pensais : “Je reste devant, donne moi la balle et je marque !” Mais dans le football moderne, ça ne se passe pas comme ça ».
La Ligue
« La Premier League, le meilleur championnat au monde, et la Seria A sont supérieures. Ici, c’est très physique et assez tactique. Mais sincèrement, je pensais que ça serait plus facile. Il y a de jeunes joueurs talentueux ici ».
Le titre
« On a été premier pendant longtemps, on a montré qu’on pouvait être champion. Ce ne sera pas évident parce que Monaco a cinq points d’avance. Mais je ne joue pas pour arriver deuxième ou troisième. Moi je veux gagner. Et selon moi, on peut y arriver. Moi, j’y crois. Monaco est plus fort que Paris. PSG a de meilleurs joueurs mais ils ne jouent pas en équipe ».
Les arbitres
« Les arbitres ont une façon de juger différente ici. J’en ai parlé à la commission de discipline, les grands joueurs doivent être protégés. C’est inhumain d’être victime de 25 fautes. Déjà que les matchs sont difficiles, que tu as la pression, tu dois subir plein de fautes en plus... Avoir une conversation avec l’arbitre est important. J’ai rencontré des arbitres qui discutaient, et ça s’est bien passé. D’autres sont rigides en France. Ça m’est arrivé avec deux-trois arbitres cette année. Et quand ils mettent un mur, ça devient difficile ! »
La sélection
« J’aime la Nazionale. Il y a des attaquants qui sont en bonne forme en ce moment, mais moi aussi je le suis. Je n’ai pas de contact avec Ventura mais si le sélectionneur m’appelle, je serais prêt ».
Sa vie sur la Côte
« La France est un beau pays, mais surtout le Sud de la France. Je venais en vacances à Cannes, à St-Tropez pour la mer, le temps... Ma mère vient souvent voir les matchs à Nice. Vivre ici ? Ce serait beau... On en reparle dans dix ans ! J’espère que Nice va rivaliser à l’avenir avec les grands européens. Et si c’est ça, je signe ici ! Du foot de niveau européen et un nouveau centre en plus de la qualité de vie... Mieux, je ne vois pas ».