L’agglo des Pays de Lérins change de dimension
Sans surprise, dans la droite ligne du débat d’orientation, le budget 2017 de la CACPL a été voté hier à la majorité. Avec des montants fortement majorés pour asseoir les nouvelles compétences de l’agglo
Au pas de course, comme demandé en préambule par le président Bernard Brochand pour pouvoir suivre « le match du débat télévisé des candidats à la présidence de la République ! » Sans l’ombre d’un doute, les élus communautaires de la CACPL ont voté hier soir leur budget 2017. En respectant scrupuleusement les recommandations du débat d’orientation sur les dotations et les grandes enveloppes. À la majorité, les élus FN/RBM Eric Ravasco et PS José Garcia-Abia ayant voté contre l’ensemble des délibérations du budget consolidé. Pas de surprise donc. Au regard des enjeux financiers développés en assemblée dans la salle du conseil de l’hôtel de ville annexe de La Ferrage, c’est bien la gestion d’une interco d’envergure, qui a fini de prendre ses marques qu’a présenté rapidement, mais de façon la plus didactique possible, le vice-président délégué aux finances David Lisnard.
Objectifs communs
Sûr que pour prendre sous son aile, en plus du transport et de la gestion des équipements, des compétences obligatoires jusqu’ici communales comme la collecte des déchets, l’assainissement, les travaux d’eau pluviale, ou la lutte contre les inondations (GEMAPI), mieux vaut avoir les épaules solides. Mais attention, précise David Lisnard, « le budget principal et ses trois budgets annexes (transports, assainissement et pépinière d’entreprises) ne peut être comparé avec 2016. On a monté en puissance la prise de compétences, celles obligatoires mais aussi pour augmenter le coefficient d’intégration fiscale et donc limiter le pillage de nos finances par les services de l’État. C’est le fruit aussi d’un travail collaboratif entre les cinq communes dans un souci d’économie d’échelles. Mais la nature juridique de l’interco ne change en rien. » Si l’on additionne les quatre budgets, cela représente 189,6 M€ en fonctionnement et 36,55M€ en investissement soit un total de 226,19 M€. L’endettement quant à lui est de 60,27 M€, soit 31 % des recettes de fonctionnement. Choix a été fait de maîtriser la dette, une sobriété financière voulue « pour défendre les intérêts des contribuables. C’est un très bon ratio puisque nous ne sommes même pas au tiers d’une année de recette de fonctionnement. Ce qu’aucune commune, indépendamment, n’arrive à faire ». Enfin, donnée importante à prendre en compte, aucune augmentation du taux d’impôt n’a été souhaitée, «àla différence de la plupart des autres intercommunalités » a insisté David Lisnard hier soir, ajoutant qu’il n’y aurait pas davantage de « fiscalité additionnelle pour les ménages». Oui au transfert de charges et de recettes à l’interco en commun mais pas la création d’un “machin de plus” dans le paysage français ce que l’on trouve en plus dans l’interco, on le trouve en moins dans l’interco… ». Assurément, un vrai casse-tête pour les services comptables de l’agglo, qui sont parvenus à sortir un document à l’équilibre. Un travail salué à la fois par le président Brochand mais aussi par ses vice-présidents. Hormis Michèle Tabarot et Richard Galy, absents mais représentés.