Nice-Matin (Cannes)

BASKET Une part de rêve Schuler incertain Monaco face à l’obstacle sarde

A Nanterre, Antibes tentera de rejoindre Le Mans en finale de la Coupe de France

- VIVIEN SEILLER F.P.

C’était un soir de février. Un soir où le monde du football s’extasiait devant la performanc­e du Paris Saint-Germain face au FC Barcelone, en huitièmes de finale de la Ligue des Champions (40). Évidemment, la victoire des Sharks dans le même temps est un peu passée inaperçue. Mais pas pour tout le monde ! En ce soir de Saint-Valentin, les basketteur­s antibois s’étaient décidés à donner beaucoup d’amour au public de l’AzurArena. Et pourtant, peu de monde voyait la bande à Julien Espinosa capable de faire tomber la Roca Team, archi-dominatric­e cette saison. Qu’importe. Au terme d’un match courageux, les Sharks se sont offert un précieux billet pour les demifinale­s de la Coupe de France. Et maintenant ? Nanterre se profile sur la route de Bercy. « C’est une belle opportunit­é de donner un relief supplément­aire à notre saison » se félicite le coach.

Si proche de Bercy...

Il faut dire que dans la période actuelle, l’air frais se fait plutôt rare au bord de la Méditerran­ée. Plongés dans une lutte pour le maintien suffocante, les Sharks peinent à enchaîner les résultats. Mais certains matchs peuvent laisser croire à de meilleurs lendemains. Et la parenthèse Coupe de France ne peut pas faire de mal à l’escouade de Julien Espinosa. « C’est une manière de continuer à progresser. Il y a de l’excitation. Les joueurs sentent qu’ils ne sont pas loin de basculer vers des La participat­ion de Jamal Schuler au quart de finale paraît incertaine. Touché au mollet lors du er quart-temps contre Châlons-Reims samedi (-), le numéro  de l’ASM a passé des examens hier et l’on devrait être fixé rapidement. Top scoreur de la Roca Team en /e de finale contre l’AEK Athènes ( points lors du match retour), Jamal Shuler est un élément majeur de l’ASM et son absence serait un coup dur, même si l’effectif de la Roca Team ne manque pas de ressources, comme elle l’a déjà démontré. La Roca Team va jouer contre le Dinamo Sassari (Italie) sa place au Final Four de la Champions League. Match aller demain soir (h) à Gaston-Médecin, retour le  en Sardaigne. Samedi, le Dinamo Sassari a perdu contre un ancien Monégasque : l’équipe d’Avellino de Kirilo Fesenko, sur son parquet, a eu raison du Dinamo (77-65), malgré les 18 points de Stipcevic et les 16 de Lacey, l’arrière US. La 11e défaite (pour 12 victoires) du club sarde qui pointe désormais à la 6e place de la Serie A. Champion d’Italie en 2015 (avec un ticket pour l’Euroligue 2015/16), l’adversaire de Monaco en quart de finale de la Champions League est moins fringant depuis deux saisons... Sur le papier, pourtant, le Dinamo porte toujours beau. Et la formation sarde reste un client redoutable à domicile, dans son « Palasport Roberta Serradimig­ni » (5000 places) chaud comme une marmite (9 victoires sur 12 en série A cette saison). Le fait de disputer le retour en Italie n’enchante d’ailleurs pas Zvezdan Mitrovic, le coach de l’ASM. Premier du groupe A en saison régulière de cette Champions League, l’ASM avait l’avantage de recevoir au retour en 1/8e contre l’AEK. Une «protection» que la FIBA n’a pas jugé utile de reconduire pour le 1/4 de finale. « C’est tout à fait anormal, peste Mitrovic. Sassari a fini 5e en poules, et à une victoires.» Un succès ce soir dans les Hauts-deSeine (20h) propulsera­it les Antibois vers une finale ô combien excitante le 22 avril face au Mans, tombeur de Chalon (81-72) dans l’autre demi-finale. Fouler le parquet de Bercy n’a rien d’anodin, et les joueurs du président Jouve en sont bien conscients. « Ce genre de match doit nous permettre de passer un cap », assure Julien Espinosa. Ses joueurs sont effectivem­ent proches de franchir ce palier. Mais pour y parvenir, ils auront besoin d’un Chris Jones (1,78m, 25 ans) déterminan­t. Depuis le départ inattendu de Morris Curry vers la Roumanie, le collectif antibois manque de liant. Et Julien Espinosa n’a cessé de le souligner. « On va demander à Chris Jones d’être le détonateur, lui donner les opportunit­és d’apporter une plus-value sur la création balle en main. » Rejoindre Bercy n’était probableme­nt pas un objectif au début de saison. Mais maintenant qu’ils en sont si proches, il serait dommage que les Antibois ne profitent pas de l’occasion. marche du Final Four, ce sont eux qui auront l’avantage du retour à la maison. J’ai du mal à comprendre. » La FIBA a ses mystères...

Revoilà Lighty

A l’arrière du Dinamo, on retrouve Rok Stipcevic, meneur de jeu internatio­nal croate, formé à Zadar, qui a disputé l’Euro 2015 en France ; Brian Sachetti, l’ailier fidèle depuis 6 saisons, compte plus de 300 matches en Série A et 2 sélections avec la Squadra Azzurra. Le meilleur scoreur en Champions League se nomme David Bell (35 ans), un meneur US redoutable à 3 pts (48,2 % en BCL). Trevor Lacey, très physique au poste 2, a été le sauveur du Dinamo en 1/16es face à Nymburk. L’ailier fort serbe Savanovic, le pivot lituanien Lydeka et le costaud Nigerian Ganni Lawal, drafté par les Suns en 2012, défendent la peinture. Le scoreur US David Lighty est arrivé en renfort fin février. Un arrière bien connu en ProA, champion avec Nanterre en 2013 puis avec l’ASVEL en 2016, tombeur de la Roca Team lors des play-offs l’an passé.

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(Photo BCL) Dusko Savanovic (Dinamo Sassari).

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