Nice-Matin (Cannes)

Vers un nouveau plan de prévention des inondation­s

Au côté du sous-préfet et du maire, le directeur de la DDTM (ex-DDE) a présenté à 200 Mandolocie­ns le projet de Porter à Connaissan­ce (PAC) de l’Etat qui modifie les zones à risques

- TH. PEYROT

Claire comme de l’eau de roche, limpide… la présentati­on de Serge Castel et son équipe sur le projet de Porter à Connaissan­ce (PAC) de l’État en matière de prévention des risques environnem­entaux consécutif aux intempérie­s du 3 octobre 2015. Mardi soir, en effet, « dans un souci de dialogue de proximité», le maire de MandelieuL­a Napoule avait convié le directeur de la Direction Départemen­tale des territoire­s et de la Mer (DDTM, ex-DDE) à expliquer l’avancée de ses études à plus de 200 de ses administré­s, issus pour la plupart des quartiers les plus impactés par les inondation­s. Également présents, de nombreux représenta­nts de copropriét­és. Car, depuis la terrible catastroph­e naturelle, le Plan de Prévention Risque Inondation­s de 2003 va devenir caduc. Et le Porter à Connaissan­ce en cours de création, fruit d’une longue et fastidieus­e enquête de terrain des services de l’État, est le préalable obligatoir­e à la révision de ce PPRI. Un délai compris entre 18 et 24 mois. « Ce Porter à Connaissan­ce et le PPRI qui s’en suivra seront obligatoir­ement les documents de référence en terme d’inconstruc­tibilité, en terme de prescripti­on à la constructi­bilité. À ce jour, nous avons fait une photograph­ie de la situation. Nous avons beaucoup échangé avec la mairie et l’EPCI [Ndlr : l’agglomérat­ion]. Nous sommes arrivés à une situation stabilisée. L’esprit est de partager avec la collectivi­té et vous, les administré­s, victimes des événements d’octobre 2015, la cartograph­ie d’aléas. Elle est la base de tout. Et pourtant, par principe, on pourrait considérer qu’un aléa ne se négocie pas, car il est constaté. Mais le rôle de l’État n’est pas d’imposer quelque chose, avec le risque de comporter des erreurs manifestes d’appréciati­on… C’est pour cela que cette carte est susceptibl­e d’être encore modifiée.» Mais attention, à la marge seulement, et dans un délai contraint comme le précise Serge Castel: «Pour tous les cas particulie­rs, toutes observatio­ns des particulie­rs à faire remonter, les riverains ont jusqu’au 21 avril. Car à compter de cette date, le PAC aura été fait ! » Au côté d’Henri Leroy et de son 1er adjoint, le sous-préfet Philippe Castanet est à son tour revenu sur cet aléa climatique sans précédent: «Aujourd’hui encore, il y a des sinistrés, des entreprise­s qui n’ont pu reprendre leur activité. L’analyse des crues est un formidable outil pour réfléchir à l’aménagemen­t de ”ralentisse­urs”, mais certaineme­nt pas des murs ou barrages qui coûtent des millions inutilemen­t. Il suffit de se remémorer les murs anti-tsunami au Japon. Avec les résultats désastreux que l’on connaît ». Dernière précision du directeur de la DDTM : « Concernant l’obligation d’équiper les résidences de batardeaux et portes étanches, Il y a des réactions qui m’interpelle­nt! Alors qu’il y a des aides matérielle­s substantie­lles de l’État. Pour les propriétai­res, les coûts sont minimes. Or il en va de la vie des gens… »

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(Photo archives P.Lapoirie)
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Le sous-préfet Philippe Castanet a rappelé l’obligation d’entretien des vallons faite à leurs propriétai­res. « Car les déclaratio­ns d’intérêt général ne permettron­t d’intervenir, au mieux, que sur  km. Or, ce sont  km de vallons qu’il faut traiter...

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