Au quotidien en Nissan Leaf
Pour vérifier ce que signifie rouler chaque jour avec un véhicule électrique, nous avons effectué un essai longue durée en nous mettant dans la peau d’un utilisateur de Nissan Leaf durant une semaine.
La présentation Avec 250 000 exemplaires produits depuis sa sortie en 2010, la Leaf est le véhicule électrique le plus vendu au monde. En France, Nissan en a écoulé plus de 10 000 depuis 2011, en deuxième position derrière sa cousine la Renault Zoe. Elle le doit à son positionnement prix/prestations avantageux et à la polyvalence de son gabarit, ni trop petit, ni trop grand pour nos centres urbains. La Leaf peut accueillir confortablement jusqu’à cinq personnes, sur des sièges dont le moelleux compense la légère fermeté des suspensions. Les batteries étant logées sous le châssis, elles n’empiètent pas sur l’habitacle, conforme à celui d’un modèle classique. Seul le conducteur devra faire un petit effort d’adaptation aux quelques commandes spécifiques : une commande de boîte arrondie, façon buzzer, quelques boutons spécifiques à gauche du volant, pour gérer la charge, et une instrumentation aidant à optimiser la consommation d’énergie. Au volant Contact mis, l’ordinateur de bord annonce environ 180 km d’autonomie. On gagne dix kilomètres si l’on débranche le chauffage/clim’ (même si, sur les finitions hautes, il est assuré par une pompe à chaleur, moins énergivore) et dix autres en activant le mode de conduite Eco, qui bride l’élan de la Leaf. Encore quelques kilomètres supplémentaires en utilisant le frein moteur régénératif (commande de boîte en « B » au lieu de « D »). Même dans ces conditions, la Nissan procure encore assez de ressources pour se fondre dans la circulation, avec davantage de souplesse qu’en mode normal. Avec ce dernier, le moindre appui sur l’accélérateur engendre des accélérations éclairs. Or c’est une conduite apaisée qui convient le mieux à la Leaf, douce et reposante au quotidien, tout en limitant les passages à la borne de recharge. Car c’est là l’une des principales préoccupations, dont le nouveau GPS tient compte en affichant le rayon d’action possible tout en signalant les points de recharge.
François Stagnaro / Sopress