BASKET Antibes : un moment clé Cordinier : « Pas le temps de cogiter » L’ASM espère pour Gladyr
Sur le parquet de Dijon, Antibes doit s’imposer face à un concurrent direct pour le maintien
Il ne faut pas se leurrer. Depuis le début de saison, Antibes navigue (presque) à un rythme de relégable. Mais la nuance est importante. À onze journées du terme, les Sharks sont au-dessus de la ligne de flottaison. De peu. Mais au-dessus quand même. Et dans ce championnat où sept formations semblent encore concernées par la lutte pour le maintien, mieux vaut garder un petit matelas d’avance. Le problème, c’est que les Antibois n’ont pas de marge. Et le réveil récent de Nancy est venu ajouter une dose de pression à toutes ces formations en danger. Ça tombe bien, Antibes et Dijon en sont deux. Ce soir, les joueurs de Julien Espinosa devront livrer une bataille primordiale face à un candidat au maintien (20h30). « On ne va pas se le cacher, c’est une journée importante. On a une opportunité de revenir à égalité avec un adversaire direct. Soit on rejoint la JDA, soit elle fait le break sur nous. » Antibes pointe à un petit succès du club dijonnais. Le duel du soir doit donc permettre aux Sharks de recoller. Monaco prie pour que son arrière ukrainien, sorti contre Sassari (genou endolori) soit en mesure de disputer le retour en Sardaigne. Hier, les nouvelles étaient rassurantes. Sergii Gladyr est un phénomène. « On n’en voit pas beaucoup des comme lui, quel que soit le sport », glisse, admiratif, Jeff Turpin, le kiné de la Roca Team. Un joueur rare capable de mettre le feu à Villeurbanne en finale de la Leaders Cup, le mois dernier à Disney, malgré une côte fêlée et un genou gonflé (22 pts en 16 minutes !). Difficile de mieux coller au surnom de «Gladyateur» qui lui a été affublé en Principauté. Sergii Gladyr, l’Ukrainien, suscite donc le respect et l’admiration autant pour ses qualités mentales que ses dispositions d’arrièreailier (e Il ne faudra pas se manquer. « Dijon joue un basket très dense, avec énormément de contacts, un gros défi physique. On avait souffert à l’aller.». Le souvenir de la première manche doit encore trotter dans la tête du technicien azuréen. La défaite était lourde (48-63, 12 pts et 5 passes pour le Dijonnais Holston) et les Sharks n’avaient inscrit que 17 points au cours du premier acte. Assez rare, tant les Antibois ont pris l’habitude de réciter au mieux leur partition face aux adversaires directs. très complet, doté d’un shoot à 3 points redoutable. Confronté à un problème de cartilage au genou, Gladyr trouve le moyen de compenser. Il reporte l’intervention qui semble nécessaire pour soulager l’articulation. Mais, mercredi, dans le QT4, Gladyr a ressenti une décharge sur un appui traître. Impossible de finir la rencontre.
Déjà de retour sur le parquet
Or, en l’absence de Jamal Shuler (absent jusqu’à fin avril au moins), l’ASM a plus que jamais besoin de son numéro 8. Une absence cumulée de Shuler et de Gladyr, pour le retour à Sassari mercredi prochain, compliquerait sérieusement la tâche de l’ASM qui devra défendre ses 11 points La tendance devra être confirmée en Bourgogne. «À nous d’être réalistes et de montrer qu’on a fait du chemin entre l’aller et le retour ».
Déjà sur place
Entre la demi-finale de Coupe de France perdue mardi à Nanterre (81-70) et le match du soir, les Sharks ne sont pas revenus sur la Côte d’Azur. De quoi prendre le temps d’apprivoiser au mieux le Palais des Sports et de trouver des repères autour du nouveau meneur US Chris Jones. « On a profité du match à Nanterre pour l’intégrer. Il avait une quinzaine de minutes dans les jambes. Le but, c’est de l’intégrer dans le collectif et de faire en sorte qu’il nous aide à être meilleurs.». Pour les Sharks, la situation n’est pas encore critique. Mais il faudra être au niveau. Et surtout ne pas calculer. Simplement gagner. Le groupe antibois : . Cordinier . Durand . Blue . Solomon . Jones . Bourdillon . Galliou, . Tornato . Diarra . Kouguere . Otule. Pour se sortir de l’ornière, les Sharks ont besoin d’un Isaia Cordinier incisif. L’arrière drafté par les Hawks monte en régime.
Comment passe-t-on de la défaite en Coupe à ce match à Dijon ? On ne pense plus au match de Coupe. On a fait un beau parcours, on est déçus mais il (Photo S.B.) faut vite tourner la page. On est concentrés sur ce match de Dijon. Au moins, on n’a pas le temps de réfléchir, de cogiter. On enchaîne.
Dijon est réputé pour être solide à domicile... Il ne faudra pas perdre trop de ballons en attaque et défendre dur. On est meilleurs quand on se concentre sur nous. Il faut aller chercher des points faciles en contreattaque. Défendre dur et relancer, c’est ça qu’on fait le mieux.
Comment vous sentez-vous en ce moment ? Depuis le retour du break de Noël, je me sens bien. J’ai plus d’opportunités, je joue mieux. Maintenant, il faut continuer sur ma lancée. Être agressif vers le cercle, c’est la force de mon jeu. d’avance pour décrocher le Graal d’une qualification au Final Four. Hier, du côté du Rocher, les nouvelles étaient rassurantes. Le mal ne semble pas s’être aggravé. En fin d’après-midi, après la vidéo, Sergii Gladyr a pu prendre part à la séance collective du coach Zvezdan Mitrovic sur le parquet de Gaston-Médecin. « Nous sommes optimistes quant à la participation de Sergii au retour à Sassari », a confié le DG, Oleksiy Yefimov. Pas impossible même que Gladyr fasse partie du groupe des leaders demain soir à Toulon face au HTV (24e journée de ProA). « Il sera important d’arriver dans un bon état de fraîcheur à Sassari », confiait mercredi soir coach Z, lui qui aime de toute façon partager les temps de jeu. Classement