Nice-Matin (Cannes)

TENNIS « C’est très agréable »

Laurent Lokoli a connu beaucoup de blessures depuis 2014 et Roland Garros, où il s’était révélé. A 22 ans, le fils de l’ancien footballeu­r Dominique Lokoli espère se relancer

- YANNIS DAKIK PROPOS RECUEILLIS PAR VIVIEN SEILLER (AVEC YANNIS DAKIK)

Ler e grand public l’a découvert en 2014, face à l’Américain Steve Johnson, lors du premier tour de Roland-Garros. Après un match énorme, Laurent Lokoli s’était finalement incliné en cinq sets. Trois ans plus tard, le natif de Bastia débarque au Verrazzano Open plus experiment­é. Souvent ralenti par les blessures, le joueur de 22 ans espère enfin enchaîner les matchs.

Ce tournoi commence difficille­ment, avec le report des qualificat­ions...

On est profession­nel. Il faut s’adapter. Ce n’est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière. Il faut juste rester dans son tournoi.

Ce sera votre premier tournoi sur terre battue cette saison ?

J’étais encore à SaintBrieu­c, en salle, mardi dernier, sur une surface rapide. Mercredi, j’ai tapé la balle sur terre pour la première fois depuis août dernier. Je suis impatient de commencer.

La terre, c’est une surface qui vous convient ?

J’aime beaucoup ça. Le premier tournoi Future que j’ai remporté, c’était sur terre. Je me sens vraiment bien. Roland-Garros, c’était mes premiers véritables gros matches sur le circuit. Mais la saison ne se fait pas que sur terre, et j’arrive plutôt bien à m’adapter sur L’attente a été longue hier au sein de l’académie Mouratoglo­u. Aucune rencontre n’a finalement eu lieu après des heures d’hésitation sur la tenue des matches.

Une journée en suspens Patience était le maître mot dans les couloirs du Verrazzano Open. En cause, une météo capricieus­e qui a chamboulé le programme du jour. Toute l’organisati­on du tournoi, ainsi que les joueurs, étaient dans l’attente dès les premières heures de la journée en espérant quelques rayons de soleil. Côté coulisses, tout le monde s’est activé pour permettre aux joueurs de profiter des meilleures conditions possibles. Sur le court central, les hommes d’entretien ont passé une grande partie de la journée à bâcher puis débâcher avant de finalement reporter les matches au lendemain. En milieu d’aprèsmidi, les matches en les autres surfaces.

Découvrir ce nouveau tournoi, c’est un moment excitant ?

C’est la première année du tournoi, mais le site, je le connaissai­s déjà [sourires]. J’ai fait quatre ans de pôle à Saint-Raphaël, donc je suis venu jouer ici quelque deuxième et troisième rotations étaient d’ores et déjà annulés. C’est seulement une heure plus tard que la totalité des rencontres ont été définitive­ment reportés. Du coup, certains joueurs se verront dans l’obligation de jouer deux matches en une journée pour rattraper le retard accumulé hier.

De l’action en coulisses Heureuseme­nt, les courts fois. C’est très agréable. Les conditions de jeu sont très belles. Il y a beaucoup de courts, aucun problème pour s’entraîner.

« Roland-Garros, c’est mon tournoi préféré »

Vous avez évolué depuis couverts ont pu permettre aux plus chanceux de s’entraîner en vue des matches à venir. Certains ont même tapé la balle à l’air libre en fin de matinée avant que les courts soient impraticab­les. Quelques curieux sont venus profiter du spectacle avec, parmi eux, des invités surprise. Certains joueurs de Lille étaient présents aux entraîneme­nts hier matin après leur victoire face à Bastia

ce fameux Roland-Garros, il y a trois ans...

J’ai eu beaucoup de blessures, ça a freiné mon ascension. J’ai été blessé pendant un an. Je suis passé de la e place à la e place mondiale. Je n’ai jamais pu jouer plus de deux tournois consécutif­s. Mon corps ne voulait pas me laisser jouer. On ne comprend pas pourquoi, surtout quand l’hygiène de vie et le sérieux sont là. Mais il faut l’accepter. Je vais laisser du temps à mon corps. J’espère que tout ça est derrière moi pour poursuivre ma carrière tranquille­ment.

Vous êtes de la même génération que Lucas Pouille. Ça donne des idées ?

On était quatre à l’INSEP (Lucas Pouille, Mathias Bourgue, Grégoire Barrère et Laurent Lokoli). Lucas, très tôt, très vite, il est monté bien plus haut que nous. Jusqu’à mes seize ans, c’était ma bête noire. C’est un gros bosseur. Pour nous, c’est une locomotive. Le pilier de notre génération. en ligue 1 samedi soir. Les joueurs de Franck Passi séjournent dans la région en attendant leur rencontre face à Monaco demain en Coupe de France. C’est aussi dans les couloirs du tournoi qu’on a pu observer du beau monde. La plupart des joueurs ont pu se croiser à la cantine dans une ambiance bon enfant avec notamment Lukas Rosol, une des principale­s têtes d’affiche, qui a reçu une invitation de dernière minute à Sophia. Ainsi que Laurent Lokoli, jeune espoir du tennis français ou encore Marius Copil, tête de série numéro 6 du tournoi. C’est donc avec les yeux rivés vers le ciel azuréen que s’est déroulée la deuxième journée des qualificat­ions au sein de l’académie Mouratoglo­u. Bonne nouvelle, le soleil devrait être de retour dès aujourd’hui pour la fin des qualificat­ions et les premiers matches du tableau final.

A Roland, on avait découvert votre jeu offensif. C’est toujours le cas?

La majeur partie de mon jeu, c’est la percussion. Je déteste attendre. Mais parfois, ça peut jouer des tours. On peut tomber dans l’euphorie. Il faut apprendre à se canaliser.

On vous sait très attaché à la Corse. Vous trouvez le temps d’y retourner ?

Je suis toujours autant amoureux de mon île. Dès que je peux rentrer, je rentre. Quand je rentre, c’est mon moment de récupérati­on. Ça fait partie de mes forces.

A  ans, quel est votre meilleur souvenir en carrière ?

Le match le plus fort, c’est contre Johnson. A la fin, l’émotion est amère. Mais en terme de niveau de jeu, j’ai vraiment fait un très bon match. Roland, c’est mon tournoi préféré. Ce sera toujours particulie­r pour moi. Après le dur, place à la terre battue. Si le Monte-Carlo Rolex Masters reste la plus belle vitrine du tennis sur la Côte d’Azur, c’est bien le petit nouveau qui ouvre le bal. Pour sa première édition, le Verrazzano Open lance donc cette nouvelle saison de terre battue tout au long de cette semaine. En plus de sonner le début des compétitio­ns sur ocre, ce challenger sera le premier

() des différents tournois à venir sur la Côte d’Azur. Programme : (Photo J-F Ottonello)

 ??  ?? Laurent Lokoli affronte aujourd’hui l’Australien Alexei Popyrin. Un match qui aurait dû se jouer hier. (Photo Yannis Dakik)
Laurent Lokoli affronte aujourd’hui l’Australien Alexei Popyrin. Un match qui aurait dû se jouer hier. (Photo Yannis Dakik)
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La pluie n’a pas cessé de la journée et les courts ont dû rester bâchés. (Photo Vivien Seiller)

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