Signe particulier : la combativité L’essor
Le Mer Print a fait de l’impression sur textile sa spécialité et ça fait 23 ans que ça dure Elle accentue sa mue stratégique en misant sur un commercial à la combativité exacerbée
Un travailleur handicapé peut apporter une dynamique à l’entreprise qui l’embauche. L’Azuréen Didier Galceran en apporte une nouvelle fois la preuve chez Le Mer Print, à La Trinité. Depuis décembre dernier, le commercial vient appuyer la mue stratégique du spécialiste de la sérigraphie textile. Avec la combativité comme trait de caractère. « Il y a deux ans, j’ai été hospitalisé d’urgence et le diagnostic est tombé : polyarthrite rhumatoïde, une maladie lourde qui réclame un traitement à vie, témoigne-t-il sans gêne ni dramatisation. Sur le moment, j’ai pris un coup de bambou. Un an avant, l’entreprise où je travaillais avait été liquidée, je venais de retrouver un poste mais tout mener de front était difficile. Ça a été le retour à la case Pôle emploi. Les trois mois de traitement m’ont mis HS, avec des pertes de mémoire, des troubles de l’humeur. Et puis, à bientôt 50 ans, j’ai fait un choix : celui de me rebooster, de me battre au quotidien et de repartir sur un projet professionnel. » Le résultat est là : trois mois après son embauche chez Le Mer Print, son dynamisme est vécu comme une force vive.
Un atout humain
« La combativité de Didier face à la maladie joue en sa faveur, indique Pierre Alain Le Mer, le gérant de l’entreprise familiale héritée de ses parents il y a deux ans. J’avais passé une annonce pour recruter un commercial, Didier y a répondu et la conversation s’est faite sur ses compétences. Sa maladie n’étant pas visible, c’est lui qui a joué carte sur table à la fin de l’entretien en m’indiquant qu’il était travailleur handicapé. Mais franchement, ça n’a rien changé. Au contraire. D’un commercial, on attend qu’il ne lâche pas le morceau. Dans un recrutement, c’est la capacité du bonhomme qui compte. » Sa capacité à aller de l’avant, Didier la met au service du développement de l’entreprise. Depuis qu’il en a pris les rênes, Pierre Alain Le Mer s’est attaché à consolider ce que ses parents ont construit pendant 23 ans. Il y ajoute désormais sa patte, avec une stratégie axée sur la notoriété de l’entreprise.
Travailler en direct
« Nous avons le savoir-faire, la fidélité de nos clients, mais on doit se faire davantage connaître pour gagner de nouveaux marchés, être plus présents sur le net, plus proactifs sur les réseaux sociaux » ,estime-t-il. Le Mer Print est connue la fabrication de vêtements de sport pour les Services départementaux d’Incendie et de Secours français, son savoir-faire initial. « Mais ce n’est pas le seul, argue Pierre Alain Le Mer. Nous nous sommes diversifiés dans la fabrication de vêtement de travail, la sérigraphie textile, le marquage sur objets promotionnels. La Métropole de Nice, les Eurockéennes, l’Edhec, les plages azuréennes, on travaille partout en France, dans vingt départements sur appel d’offres mais aussi sur des marchés privés. Notre capacité de production s’adapte de la grande à la petite série. On mise sur le qualitatif et notre réactivité. » Longtemps considérée comme un sous-traitant, Le Mer Print veut aussi se réaffirmer en agence de communication à part entière, capable de traiter en direct avec le client final. Avec un voeu : travailler davantage sur la région, du Var à Monaco. «Là, c’est mon domaine. C’est ma mission», lance Didier Galceran. Avec un enthousiasme qui en dit long sur l’épanouissement au travail.