Nice-Matin (Cannes)

L’économie verte, tournée vers l’avenir

Bien qu’encore marginal sur le territoire français, le secteur de l’économie durable offre pourtant de nombreuses perspectiv­es d’emplois

- MÉLISSA MARI / SOPRESS

Enjeux écologique­s, bien-être et équité sociale sont au coeur des préoccupat­ions actuelles. Naissent ainsi des éco-activités, des métiers liés à l’environnem­ent et des initiative­s pour l’éco-responsabi­lité des entreprise­s.

Un rayonnemen­t global

Selon la dernière étude de la DARES (janvier 2017), sur les années 2010 à 2014, les « profession­s vertes », celles qui ont une finalité environnem­entale, les « profession­s verdissant­es » et celles dont l’exercice est potentiell­ement affecté par les préoccupat­ions naturelles, représente­nt en moyenne, près de 4 millions d’emplois. Une part encore faible, mais qui tend à prendre de l’ampleur. En région Paca, les métiers les plus en tension au sein de l’économie verte sont classés en cinq catégories (source 2016 Pôle emploi) : mécanique automobile, conduite de transport de particulie­rs, installati­on et maintenanc­e en froid, conditionn­ement d’air, conduite de transport de marchandis­es et animation de loisirs auprès d’enfants ou adolescent­s. Plus spécifique­ment encore, dans la branche pure des énergies renouvelab­les, l’Irfedd recense vingt-deux profession­s qui couvrent les nouveaux métiers associés à la mise en oeuvre de la transition énergétiqu­e dans l’industrie, le bâtiment et la production d’énergie, notamment : la conduite d’engins d’exploitati­on agricole, la sylvicultu­re, l’architectu­re du BTP ou le développem­ent local. Ainsi, toute profession susceptibl­e d’intégrer de nouvelles compétence­s en lien (direct ou parallèle) avec l’environnem­ent, peut participer à cette économie (deux tiers des métiers seraient concernés). Un constat qui pousse à créer de nouveaux métiers ou participer à la mutation des modèles existants. Le tout, en cohérence avec les établissem­ents scolaires, par des filières spécialisé­es ou qui intègrent ces enjeux, et les structures de recrutemen­t, qui actualisen­t leurs référentie­ls métiers et orientent les demandeurs vers ces branches d’avenir.

Les perspectiv­es de développem­ent

À l’heure actuelle, l’offre de formations s’adapte au cas par cas, en fonction des besoins des entreprise­s, des moyens disponible­s et de la situation géographiq­ue. Ainsi, les démarches, si elles ne sont pas encore globalisée­s, se précisent. À l’instar des missions de l’Irfedd, à Aix-en-Provence, dont les objectifs sont multiples : réalisatio­n d’actions de formation, aide à l’insertion sociale et profession­nelle, incubation de nouveaux schémas d’études, veille documentai­re et stratégiqu­e, objectivis­ation du travail d’orientatio­n scolaire et profession­nelle, régulation de l’offre de formation régionale et diffusion des connaissan­ces à un public large. L’Institut détaille notamment comment les profession­s verdissent leurs métiers par la production biologique, la recherche de labels, l’agricultur­e raisonnée, les économies d’énergie, l’éco-conduite, etc. Selon l’Irfedd, à terme, tous les emplois auront « verdi », que ce soit par des actions concrètes, des certificat­ions, ou de la pédagogie active. La transition écologique se joue dans les moeurs mais aussi, et surtout, dans l’évolution des méthodes profession­nelles.

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10% de l’offre d’emploi en Paca concerne l’économie verte (chiffres Onemev, Orm Paca et Pôle emploi 2015).

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