Une journée en campagne

UNE CAGNOTTE POUR AIDER… FRANÇOIS FILLON

Jean-Jacques Bourdin : « Est-ce que vous arrivez à mettre de l’argent de côté ? ». François Fillon : « Personnellement, non. » C’était hier matin, sur les antennes de RMC et BFM TV. Et cette déclaration du candidat de la droite – empêtré dans des affaires notamment d’emplois familiaux présumés fictifs – n’a évidemment pas manqué de faire réagir. Et plus particulièrement le site parodique Le Gorafi, qui a décidé, en collaboration avec la plateforme de financement participatif Leetchi, de lancer une cagnotte « Solidarité avec François Fillon ». Sur cet « appel à l’aide » financière, on peut lire : « Candidat à la présidentielle, François Fillon a ému des milliers de Françaises et de Français par son témoignage brut. Chaque fin de mois pour lui est difficile. En ces temps déjà troublés, comment rester digne, comment réussir à mettre un peu d’argent de côté ? Parce que nous refusons de rester bras croisés face à la détresse d’autrui et qu’il est de notre devoir d’agir quand cela est nécessaire, nous, Le Gorafi, lançons cette opération de la dernière chance, pour permettre à François Fillon et sa famille de vivre dans la dignité et d’espérer un avenir radieux. En contribuant, vous montrez que la solidarité n’est pas un vain mot et François saura vous remercier le jour venu. Merci pour lui ». Un clin d’oeil, certes, mais réellement solidaire, puisque le site précise : « S’il y a des dons, ils seront remis à de vraies associations. » Hier soir, cette cagnotte peu après  heure, s’élevait déjà à plus de   euros.

TRUMP « NE CONNAÎT PAS » MARINE LE PEN

C’est ce qu’a déclaré le président US dans les colonnes du Financial Times. Dans une interview parue hier, Donald Trump, interrogé sur Marine Le Pen et la présidentielle française, a répondu : « Je ne sais pas ce qui va se passer. Je sais que des distractions extérieures ont eu lieu, qui ont changé l’élection. Je ne sais vraiment pas et je ne la connais pas. Je ne l’ai jamais rencontrée.» Une phrase qui contredit celle lancée par la candidate FN en novembre dernier, suite à sa «pause café» dans la Trump Tower (elle n’avait pas été reçu par le président fraîchement élu) : « Nous avons des connaissances en commun, oui. [...] Si demain il veut me rencontrer, à la différence de Hollande, lui, il a mon numéro ! »

L’ESPION QUI AIMAIT LES POLITIQUES

Voilà une histoire d’espionnage qui virerait presque… à la farce. Vendredi  mars, Emmanuel Macron s’est entretenu avec la famille de Liu Shaoyao (abattu à son domicile par la police) en présence d’une vingtaine d’associations. Une rencontre à huis clos, mais immortalisée en douce par des journalistes chinois «infiltrés» dans la délégation. Sur cette photo rendue publique ce week-end apparaît un certain Jacques Sun, identifié par la DGSI comme « un agent à la solde de Pékin », selon Le Parisien. Un espion avec Macron ? C’est ce que semble penser Eric Ciotti, qui tweete aloes : « En digne successeur de François Hollande, Macron adopte les mêmes pratiques qui portent atteinte à la sécurité nationale ». Sauf que… Jean-Baptiste Lemoyne, sénateur ex-LR passé chez Macron, retrouve quelques heures plus tard une carte de visite de ce fameux Jacques Sun. Une carte où « l’agent de Pékin » se présente comme chargé de mission à… l’UMP. Dans la foulée, une journaliste de Mediapart, photos et invitations Facebook à l’appui, affirme que notre espion a également participé à plusieurs réunions de campagne au QG de… François Fillon.