Nice-Matin (Cannes)

« Les choix, je les accepte »

Malgré un temps de jeu limité comparé à celui de la saison dernière (20 apparition­s en L1, dont 12 titularisa­tions), Vincent Koziello est motivé comme jamais. Contre Bordeaux, il l’a prouvé

- VINCENT MENICHINI

Il n’avait plus démarré en Ligue 1 depuis le 12 février à Rennes (2-2). Contre Bordeaux, Vincent Koziello a retrouvé une place dans le onze et une bonne partie de ce qui en avait fait la révélation du championna­t l’an passé. Face aux Girondins, les statistiqu­es parlent pour lui et confirment le renouveau : 96 % de passes réussies (total le plus élevé), 12 ballons gagnés (seuls Dante et Souquet ont fait mieux) et seulement six ballons perdus (le plus propre). Après le temps des doutes, Koziello entrevoit la lumière au gré des blessures de Cyprien, Walter et Obbadi. Sans eux, il a une carte à jouer lors des sept derniers matchs de Ligue 1 et des responsabi­lités nouvelles.

Vincent, cette victoire face à Bordeaux a été acquise dans la souffrance…

Oui, c’est un bon résumé. On avait la mainmise sur la partie en première période, mais on a encaissé un but contre le cours du jeu. Malgré cela, on avait une possession assez haute et on a été récompensé en marquant deux buts. Après la pause, on a reculé. On s’est également un peu trop précipité dans les sorties de balle. A l’arrivée, ça fait une nouvelle victoire et elle fait beaucoup de bien. On a fait le dos rond. On a encore prouvé qu’on était une vraie équipe, animée de beaucoup de solidarité.

C’est un succès qui vous met sur la voie royale en vue de la troisième place ?

Bordeaux était sur une dynamique positive. C’est une équipe qui donne du fil à retordre à ses adversaire­s. Gagner face à une belle équipe comme ça, c’est une performanc­e.

Seize points d’avance sur Lyon à sept journées de la fin : on peut dire que c’est fait pour le podium ?

(Sourires). Il faut toujours être prudent. Lyon compte un match en moins, ça peut donc faire  points d’avance. On a un calendrier assez compliqué en fin de saison. On se rend à Lyon lors de la dernière journée. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que les trois points de Bordeaux, il fallait les prendre, peu importe comment. C’est plaisant d’en être là.

Après le nul contre Nantes, on vous avait enterrés dans la course au titre. Y croyez-vous encore

au sein du groupe ? Ça va être très compliqué. J’ai regardé la finale de la Coupe de la Ligue. Il y a deux équipes qui marchent sur l’eau. C’était un superbe match. Dans le foot, on ne sait jamais. Ce qu’on ne veut pas, c’est avoir des regrets. On va tout faire pour finir le plus haut possible.

Monaco a-t-il pu prendre un coup derrière la tête après sa lourde défaite en finale de la Coupe de la Ligue ?

Non, je ne pense pas. Monaco est sûr de sa force depuis le début de saison et va vite reprendre sa marche en avant en championna­t. Sur un plan personnel, vous avez enfin retrouvé une place dans le onze… Oui, ça me fait plaisir. Tout n’a pas été parfait, mais je suis dans

‘‘ l’ensemble satisfait de mon match. Ça faisait un moment que je n’avais pas joué un match entier en Ligue . J’avais pu retrouver du rythme en CFA la semaine dernière. Au final, je me suis bien senti.

On vous a senti plus libéré que lors de vos dernières sorties. Est-ce une bonne impression ?

Oui, c’est vrai. Dans ma tête, je suis bien. A l’entraîneme­nt, j’ai de bonnes sensations. Les coachs me disent de poursuivre sur cette voie. Je reste serein pour la suite. C’est un match qui peut vous faire du bien pour la suite ? Oui, forcément. J’étais en manque de temps de jeu ces derniers temps. Rejouer et gagner devant notre public, ça fait beaucoup de bien.

Avez-vous douté par moments ?

Ça allait… Mes entraîneme­nts restaient de bonne qualité. Le coach doit faire des choix. Ils n’ont pas toujours été en ma faveur. Je les ai acceptés. Ça fait partie de mon apprentiss­age de la vie du football. Quand je suis aligné, je donne tout pour être encore sur le terrain lors du match d’après.

Tout faire pour finir le plus haut possible” Ça fait partie de mon apprentiss­age ”

 ?? (Photo Frantz Bouton) ?? Vincent Koziello (ici, à la lutte avec Jérémy Toulalan) n’avait plus débuté en Ligue  depuis le  février dernier.
(Photo Frantz Bouton) Vincent Koziello (ici, à la lutte avec Jérémy Toulalan) n’avait plus débuté en Ligue  depuis le  février dernier.

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