RUGBY Du rififi dans l’ovalie
La Ligue nationale a saisi le Conseil d’Etat contre la Fédération, qui refuse les reports des matches Montpellier/Racing 92 et Castres/Stade Français !
Rien ne va plus entre Paul Goze, le président de la Ligue nationale de rugby et Bernard Laporte, son homologue de la Fédération française ! La Ligue nationale (LNR) a en effet saisi le Conseil d’Etat contre son institution de tutelle, la Fédération française (FFR), qui refuse les reports des matches Montpellier/Racing 92 et Castres/Stade Français, a-t-elle annoncé hier. La LNR engage en parallèle un autre recours devant le tribunal administratif de Versailles, au cas où le Conseil d’Etat se déclarerait incompétent pour trancher sur ce litige qui l’oppose à la FFR, depuis l’épisode de la fusion, finalement abandonnée, entre les deux clubs franciliens. « La LNR a décidé de déposer ce lundi 3 avril 2017 devant le Conseil d’Etat un recours en annulation, assorti d’une requête en référé-suspension, de la décision de la FFR de réformer le report de ces deux matches », précise la LNR dans un communiqué. « Ce recours a pour objectif d’apporter une solution rapide à l’incertitude qui pèse sur la fin du championnat liée à la situation de ces deux matches et de faire en sorte qu’ils puissent se jouer sur le terrain », poursuit l’organe gérant du Top 14. Le mercredi 22 mars, la FFR, « garante de l’intérêt supérieur du rugby », avait décidé d’annuler la décision prise le vendredi précédent par la LNR de reporter Castres-Stade Français et Montpellier-Racing, prévus le samedi. Ces reports avaient été décidés après une réunion de crise en raison de la grève des joueurs du Stade Français, qui refusaient le projet de fusion de leur club avec le Racing 92 annoncé le lundi par les présidents des deux clubs.
Enjeu sportif
Or, ces deux matches ont un lourd enjeu dans la course à la qualification pour la phase finale du Top 14 : Montpellier est 3e avec 56 points, Castres 5e avec 52 points et le Racing 8e avec 49 points. La Ligue a souligné avoir mené des « tentatives de dialogue infructueuses » pour mettre fin au blocage. Auprès de la FFR - elle affirme que son président Bernard Laporte n’a répondu ni à son courrier, ni aux appels téléphoniques - mais aussi auprès de Montpellier, qui avait annoncé le jour même saisir la justice pour faire annuler le report de son match.