Les États-Unis envoient un porte-avions et sa flotte vers la péninsule coréenne
Moins de 48 heures après avoir frappé une base aérienne syrienne, pour punir le régime Assad d’une attaque chimique présumée, les États-Unis ont décidé de montrer leurs muscles sur un autre dossier. Un porte-avions et sa flotte faisaient en effet hier route vers la péninsule coréenne, a révélé le porte-parole du commandement américain dans le Pacifique, en mentionnant clairement la menace nucléaire nord-coréenne. Il s’agit du groupe aéronaval déployé autour du porte-avions USS Carl Vinson, qui comprend deux destroyers et un croiseur lanceurs de missiles. Alors qu’il devait initialement aller faire escale en Australie, il a pris la route du Pacifique Ouest depuis Singapour. Le conseiller à la sécurité nationale du président américain, le général en exercice H. R. McMaster, a qualifié ce déploiement de mesure de « prudence » face à un régime « paria désormais doté de la capacité nucléaire ».
« Donner un éventail complet d’options »
Interrogé sur la chaîne Fox, il a ajouté, en faisant apparemment référence aux conseillers militaires de Donald Trump, que le président leur avait « demandé d’être prêts à donner un éventail complet d’options pour lever cette menace contre le peuple américain et contre nos alliés et partenaires dans la région ». De son côté, le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a estimé que Pyongyang devrait prendre note de la frappe américaine en Syrie. Il a d’autre part rejeté des rumeurs sur un projet américain qui viserait à assassiner le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, disant n’être « au courant d’aucun plan de cette nature ».