VOLLEY-BALL Une histoire à écrire
Vainqueurs vendredi dans l’Hérault (0-3), les Niçois ont l’occasion d’offrir à leur club la première demi-finale depuis sa naissance en 1976. A condition de gagner à nouveau, ce soir à Palmeira
Ils ont été grands et peuvent devenir géants. A condition de murer dans le silence une nouvelle fois Montpellier, ce soir à Palmeira, après lui avoir déjà scotché les lèvres vendredi. La tâche est colossale mais un deuxième exploit est possible. Plusieurs arguments portent à l’optimisme.
Esprit de compétition
Ce n’est pas nouveau, Mladen Kasic est un coach des plus exigeants. Vulgairement, le Croate n’hésite pas à rentrer dans le lard de ses joueurs. Et pour faire avancer son groupe, l’ancien passeur ne jure que par le travail. A force de batailler avec ses hommes, le technicien niçois ne s’est pas toujours « amusé » avec eux cette saison. L’entraîneur azuréen a parfois tancé le manque d’implication de certains de ses garçons. Sauf que ces derniers sont souvent au rendez-vous le week-end. Car les Niçois vibrent avec la compétition et les grands rendezvous dont le quart retour du soir fait partie. Nul doute qu’Egleskalns et sa bande auront à coeur de se sublimer à nouveau.
Patry à court de jus ?
La réaction d’orgueil de Jean Patry est attendue comme le soleil d’été. Le pointu montpelliérain a manqué les trois premiers sets et ses tout premiers ballons en play-off. Avec 30, 33 et 38% de réussite en attaque par set, le joueur de 20 ans s’est fait matraquer par le bloc azuréen. A-t-il encore du jus dans le bras, après une première saison dans la peau d’un titulaire ? Malgré la volonté de son boss (Olivier Lecat) de le soustraire à la pression, le gamin a paru usé lors du premier acte vendredi soir. Son entraîneur a eu beau utiliser la douceur puis la véhémence pour lui permettre de se remettre en selle, rien n’y a fait. Pour ne pas sombrer devant un NVB euphorique, les Languedociens ont, heureusement, pu compter sur un Delgado mordant (14 unités et un joli 11/15 dans l’attaque du filet) et un Saitta toujours imprévisible à la passe.
Halilovic, passeur connecté
Le capitaine du Nice VB a créé une osmose parfaite avec ses partenaires vendredi. Alors qu’il a parfois eu du mal à faire parler l’ADSL dans ses relations avec Terzic et Radevic cette saison, le Bosnien a, visiblement, trouvé la bonne carburation en ce début de play-off. Les deux Serbes ont été déterminants dans un rôle d’attaquant, mission pourtant loin d’être prioritaire aux postes de réceptionneur/attaquant et de central. Ils ont achevé la partie avec d’excellents pourcentages (69 et 57%). Avec ces deux hommes et leur dépassement de fonction, les Azuréens ont deux armes supplémentaires. Egleskalns n’est plus isolé avec Kolev. De quoi embrouiller le bloc occitan.
Une dose de chance
Est-ce un signe qui ne trompe pas ? Dans l’Hérault, Nice a aussi été cajolé par une bonne étoile. Grâce à l’assistance vidéo permise par la diffusion du match sur la chaîne L’Equipe (ce sera encore le cas ce soir), plusieurs challenges ont été favorables au NVB. Un salut venu de la technologie, à des moments importants et sur des points litigieux, qui ont permis aux Azuréens d’accroître leur avance ou de pas être décrochés dans un match où l’écart entre les deux écuries a dépassé quatre points à une seule reprise (à 20-25 dans le 3e). Un coup de pouce du ciel dont Kasic et sa bande ne se priveraient pas à nouveau ce soir. Conscients que pour voir poindre le dernier carré, aucun détail n’est à négliger. La Ligue nationale de volley a remis les quarts au goût du jour lors des playoff en -. Depuis leur retour, une équipe du Top de la saison régulière s’est inclinée à quinze reprises lors du match aller sur son terrain. Au total, % d’entre elles ont été éliminées à l’issue du duel retour ou du match d’appui.