Une nouvelle méthode pour désherber les 1 145 850 m² de voies communales
Adventice. Si ce terme vous fait penser à une maladie, vous avez raison ! Mais, cette pandémie ne touche que trottoirs, caniveaux, pourtours d’arbres et voies piétonnes en milieu urbain. Eh oui, les adventices sont ces « mauvaises herbes » qui s’insinuent dans les joints des pavés et même à travers les bétons et les bitumes les mieux compactés. Une plaie pour le service des espaces verts qui, dirigé par Florian Vincent, est chargé de les éradiquer sur les 1 145 850 m² de voies communales. Bien que d’une incontestable efficacité, il est désormais avéré que le désherbage chimique pose d’énormes problèmes, tant sur le plan de la santé humaine que sur l’environnement. Une prise de conscience que la loi Labbe du 6 février 2014 – visant à mieux encadrer l’utilisation des produits phytosanitaires – a rendu obligatoire. Aussi, la commune a-t-elle cherché une méthode alternative et efficace pour le désherbage urbain.
Une méthode par réciprocateur et pression
« Après deux essais concluant en 2014, nous nous sommes, après appel d’offres, attaché les services d’une entreprise spécialisées dans le curatif ,début 2017, explique Florian Vincent. Soit un désherbage par réciprocateur (machine qui ressemble à une débroussailleuse mais qui est munie de deux lames qui tournent en sens inverse) et par haute pression. » Au vu de la surface à traiter, il a fallu revoir le découpage de la commune et les plannings. « La ville s’étend sur 700 hectares, aussi 70 % des voies les plus fréquentées par les piétons : entrées de ville, bd Carnot, Bellevue, Franklin Roosevelt... sont traités tous les mois; reprend Florian. Les 30% restant, notamment le Campon, en bénéficient 4 à 6 fois par an, selon la pluviométrie. » Il explique également que tous les nouveaux enrobés sont prévus pour lutter contre la repousse et que les pourtours d’arbres sont maintenant traités avec paillage ou gravillonnage blanc et dense. Quant au coût de 100 000 euros par an, il peut paraître élevé. Mais Florian avance un argument imparable : « Si on calcule, ça ne fait que 0,09 euros le m² traité par an et sainement. » Il faut bien ça pour séparer la bonne herbe de l’ivraie !