Eric Woerth: «Il n’y a rien de mieux que la liberté»
L’ancien ministre du Budget de Nicolas Sarkozy est venu défendre le programme économique de François Fillon, auquel il a contribué, hier midi à Nice devant deux cents chefs d’entreprise
Il n’y a rien de mieux que la liberté. Il ne faut pas vivre comme des oiseaux en cage… » A l’invitation de Gilbert Stellardo et du conseiller départemental Bernard Asso, Eric Woerth a animé, hier à Nice, un déjeuner avec quelque deux cents chefs d’entreprise et professionnels libéraux. L’ancien ministre du Budget (de 2007 à 2010) puis du Travail (en 2010) était là pour faire oeuvre de pédagogie sur le projet économique libéral de François Fillon, auquel il a apporté sa pierre. Le député de l’Oise s’est surtout employé à vanter la cohérence et la lisibilité de ce projet, en comparaison de ceux jugés totalement «fous» de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, ou de celui plus «flou» d’Emmanuel Macron. « François Fillon a mis l’entreprise avant toute chose dans son programme, parce qu’elle crée plus de richesse que l’administration et par conséquent du pouvoir d’achat » ,a posé Eric Woerth.
« Trop de rigidités »
« Fillon a établi un diagnostic, poursuivait-il. Nous avons trop de dépenses publiques, trop d’impôts, trop de rigidités. À partir de là, il propose une baisse de 40 milliards des charges et impôts pesant sur les entreprises. Il a un projet structuré, prêt à l’emploi. » Un projet, Eric Woerth en est persuadé, que le candidat, s’il entre à l’Élysée, sera en mesure d’appliquer, quelles que soient les probables réactions sociales : « Fillon a démontré qu’il avait la fermeté nécessaire pour éviter en partie les manifestations, même s’il y en aura, il ne faut pas rêver. » Autre contributeur important au programme économique du candidat de la droite, l’homme d’affaires Pierre Danon, engagé aux côtés de François Fillon depuis trois ans, est également intervenu. Lui aussi a insisté sur « la clarté et la cohérence d’un projet visant à réformer la France autour de deux objectifs : la réduction du chômage et celle de la dette. » Pour cela, a-t-il détaillé, « François Fillon a décidé de mettre le paquet aux racines du mal en diminuant la dépense publique, en réduisant les charges et en libérant notre économie des normes qui étouffent les entrepreneurs ». Et de souligner, au passage, que notre Code du travail compte 3 600 pages, là où celui de la Suisse se limite à 200.
« Le monstre des heures »
Pierre Danon a en outre vanté la méthode Fillon sur le temps de travail. «Il veut supprimer le monstre des 35 heures et renvoyer le temps de travail à la négociation au sein de chaque entreprise, supprimer le compte pénibilité, trop contraignant pour les chefs d’entreprise, et l’impôt sur la fortune, un non-sens économique qui pénalise les investissements ». Présent à ce déjeuner-débat, au même titre que la sénatrice Dominique Estrosi-Sassone, Eric Ciotti a dessiné en résumé un «projet économique ambitieux, courageux, audacieux, le seul à répondre aux défis de notre pays, pour lequel cette élection est la dernière station-service avant le désert, après trente années de renoncement aux choix courageux dont nous avions besoin ». Plus politique, il a aussi fustigé « le programme délirant de Marine Le Pen» et «la politique sucre d’orge de Macron, héritier du quinquennat de François Hollande ».