Dupont-Aignan ne se prononce pas Asselineau : “La situation est grave” Lassalle : “Le peuple est souverain” Arthaud appelle à “rejeter le vote FN” Hamon reconnaît une “sanction historique” Poutou n’appelle pas à voter Macron Cheminade aux abonnés absents
Celui qui était crédité de % des intentions de vote dans les sondages a presque transformé l’essai, selon les résultats partiels d’hier soir, en obtenant , %. Persuadé, lui aussi, d’être présent à ce second tour, Nicolas Dupont-Aignan [photo AFP] a réagi sur sa défaite : « La campagne a été décevante, tout a été fait pour dégoûter les Français de la politique. Vous avez massivement voté, prouvant votre attachement à la démocratie. […] Malgré la tyrannie des sondages, l’inégalité des temps de parole, la disproportion des moyens financiers, vous avez été près de deux millions à m’accorder votre vote. […] Au second tour, les Français devront effectuer un choix décisif pour leur avenir. Je réunirai les instances de mon parti en début de semaine, et en homme libre, le moment venu, je ne me déroberai pas et je ferai part de mon choix, en prenant en compte uniquement pour seule préoccupation l’intérêt supérieur de notre nation. » Il se présentait comme « le candidat du Frexit ». François Asselineau [photo AFP] a mené une campagne centrée sur la sortie de la France de l’euro, de l’Union européenne et de l’Otan. Pour sa première participation à l’élection présidentielle, François Asselineau n’a recueilli que , % des suffrages exprimés, selon les résultats partiels d’hier soir. Ce résultat le place en neuvième position sur onze. Hier soir, il a affirmé que «la situation [était] très grave » après ce premier tour. Que va-t-il faire pour le second tour ? Fustigeant les deux candidats arrivés en tête, il a annoncé qu’il ne donnerait « aucune consigne de vote » pour le second tour. Pour sa première présidentielle, Jean Lassalle [photo AFP] termine donc en septième position avec , % des votes selon les résultats partiels. Il voulait être le « berger président ». Après une longue marche à travers l’Hexagone, Jean Lassalle se présentait comme «le candidat qui connaît le mieux la France ». Mais le député des Pyrénées-Atlantiques, ancien compagnon de route de François Bayrou, n’a pas réussi à convaincre suffisamment d’électeurs avec sa campagne très axée sur la défense du monde rural. Hier soir, le coeur gros, il a pris la parole en déclarant : « Je ne jouerai pas les filles de l’air en prétendant que je suis content de ne pas être au second tour. Non ! Mais le peuple est souverain. » L’aventure s’arrête pour Nathalie Arthaud [photo AFP] .La « seule candidate communiste » a obtenu , % des voix. Un score légèrement inférieur à celui que la candidate de Lutte ouvrière avait obtenu en (, %). Dans l’optique du second tour, elle a appelé sur Twitter, dans un premier temps, à ne pas voter Front national : « Les travailleurs conscients doivent rejeter le vote pour Marine Le Pen ». Puis, dans un deuxième tweet : «Nous ne participerons à aucun front républicain, réunissant de la droite fillonniste jusqu’au Parti socialiste. » Enfin, dans un dernier message : «Pour notre part nous ne nous rallierons pas au front républicain derrière Macron », a-t-elle clarifié, affirmant que, pour sa part, « je voterai blanc en rejetant le FN mais sans croire que Macron est un barrage. Je crois dans l’expression des luttes ». Benoît Hamon [photo AFP] a admis, hier, une «sanction historique » avec l’élimination du PS dès le premier tour de l’élection présidentielle, tout en estimant que « la gauche n’est pas morte […] Le combat continue, je sais que vous n’attendez pas une recomposition d’appareil, les arrangements d’un vieux monde politicien. Vous me l’avez dit, vous attendez une renaissance. Ce soir, elle est douloureuse, demain elle sera féconde. Je ne vous la promets pas, je vous la demande. » Il a appelé « à battre le Front national » en votant pour Emmanuel Macron, même si celui-ci n’appartient pas à la gauche et n’a pas vocation à la représenter demain ». Son score, selon les résultats partiels, de , % sonne comme un revers cinglant pour le candidat de la Belle Alliance populaire. Un sacré contraste après sa victoire surprise lors de la primaire socialiste en janvier après laquelle il était crédité de % d’intentions de vote. Celui que personne n’avait vu venir a séduit avec un programme de « gauche totale », innovante : son revenu universel, son attachement à la reconnaissance du burn-out au travail, sa préoccupation pour les perturbateurs endocriniens, ont donné de lui l’image d’un homme ancré dans le quotidien des Français. Philippe Poutou [photo AFP], crédité selon les résultats partiels de , % des voix, s’est abstenu, hier, d’appeler à voter pour Emmanuel Macron au second tour, jugeant que le candidat d’En Marche! n’était « pas un rempart contre le FN ». « Ce sont bien les politiques d’austérité et sécuritaires, en particulier quand c’est la prétendue gauche de gouvernement qui les a portées, qui restent la cause de la montée du FN et de ses idées nauséabondes », a-t-il ajouté. C’est pourquoi « pour faire reculer durablement ce péril, il n’y a pas d’autre solution que de reprendre la rue, contre l’extrême droite, mais aussi contre toutes celles et ceux qui, comme Macron, ont mis en place ou veulent imposer des mesures antisociales ». Pour sa troisième campagne à l’élection présidentielle, Jacques Cheminade [photo EPA] a, une fois de plus, évoqué son « combat » pour « libérer [la France] de l’occupation financière ». Et, hier soir, les résultats partiels le plaçaient, une fois de plus, en dernière position, ne recueillant que , % des suffrages ! Un nouvel échec qui l’a réduit au silence toute la soirée. Aucune réaction ni consigne de vote pour le second tour. Mystère. Tout ce que l’on sait, c’est ce que l’on a appris, mercredi, au micro de franceinfo lorsqu’il révélait sa conduite pour le second tour : « Tel que c’est aujourd’hui, je vote blanc. » Arrivé dernier du premier tour en et , Jacques Cheminade ne se faisait pourtant pas d’illusions sur son score en .