Une inquiétude généralisée
Au niveau local, même si aucun drame lié au “Blue Whale Challenge” n’est survenu, on préfère prévenir que guérir. Ça semble être le cas aussi au niveau national et même audelà. L’application Instagram, très prisée des collégiens, a par exemple mis en place la détection de certains mots-clés - comme le nom du groupe d’internaute russe à l’origine dudit challenge - et affiche automatiquement un message de prévention contre le suicide. À la suite de suicides diffusés en direct sur certaines plateformes, Facebook a créé une option qui invite les utilisateurs à signaler tout contenu suspectant une tendance suicidaire sur le profil d’un ami.
Simple psychose ? Pour autant, le nombre de décès liés directement à cette série de défis n’est pas établi. Il y a quelques semaines, quand la “psychose” a commencé à s’installer en France, certains médias français ont fait état de morts en Russie. Mais un peu plus tard, Le Monde relativisait grandement ce chiffre : «Du côté de la Russie, la Novaya Gazeta (un journal, Ndlr) fait état de suicides d’enfants potentiellement liés au Challenge, entre novembre et avril . Le titre n’a toutefois enquêté que sur trois ou quatre cas, dans lesquels le lien entre la fréquentation des communautés liées au jeu et le décès n’est à aucun moment prouvé. Quant à la police russe, elle n’a, pour l’heure, relié officiellement aucun suicide à ces “groupes de la mort” ». Le Monde estime encore que « depuis cette médiatisation dans l’Hexagone, quelques dizaines d’adolescents français semblent s’être pris au jeu de la baleine bleue. On les retrouve la plupart du temps sur VKontakte (le réseau social russe d’où est parti le phénomène, Ndlr)».