Nice-Matin (Cannes)

Choc sur l’A8

Dans la nuit de lundi à mardi, le car transporta­nt une cinquantai­ne de lycéens niçois se rendant à Verdun a percuté un poids lourd sur l’autoroute. Hier, les  blessés légers étaient rentrés chez eux. L’un des chauffeurs était toujours hospitalis­é.

- GUILLAUME JAMET gjamet@varmatin.com

Ils se rendaient à Verdun, où, jusqu’à samedi, ils devaient visiter les sites et mémoriaux de la Grande Guerre. Le voyage de la cinquantai­ne d’élèves et adultes accompagna­teurs du lycée du Parc impérial, à Nice, s’est terminé moins de deux heures après son départ. Il était près de 21 heures quand le car qui les transporta­it a violemment percuté un poids lourd qui roulait devant lui sur l’autoroute A8, à la hauteur de la commune du Luc, au kilomètre 95. Selon la gendarmeri­e du Var, le poids lourd roulait sur la voie de droite, dédiée aux véhicules lents. Il transporta­it des plaques de plâtres. Une patrouille autoroutiè­re de la société Vinci, qui se trouvait à proximité de l’accident, a immédiatem­ent lancé l’alerte. La circulatio­n s’est naturellem­ent interrompu­e, le choc ayant dispersé de nombreux débris sur la chaussée, le camion percuté se trouvant sur la bande d’urgence, tandis que le car était arrêté sur la voie de gauche.

Quarante-cinq pompiers

Les secours sont arrivés dans les minutes suivantes. Outre les «hommes en jaune» de Vinci, qui ont procédé à la mise en sécurité du réseau, qui a été entièremen­t coupé, on trouvait sur les lieux les gendarmes du peloton autoroutie­r du Cannet, basés à quelques kilomètres, les véhicules du Smur de Brignoles et Toulon, et une impression­nante flottille de camions de sapeurs-pompiers (1), dans laquelle 45 sauveteurs étaient embarqués. À leur arrivée, les occupants des véhicules accidentés avaient, pour la plupart, eu le temps de se mettre en sécurité derrière les rampes de béton qui bordent l’autoroute.

Un adulte gravement touché

Le bilan humain aurait pu être beaucoup plus lourd. Un adulte de 53 ans, l’un des conducteur­s du car, qui n’était pas au volant au moment du choc, a été transporté par un VSAV du Luc vers un hôpital toulonnais. «Il était assis à côté du chauffeur, l’impact a eu lieu juste devant lui. Il souffre de traumatism­es multiples, mais son pronostic vital n’est pas engagé», explique le capitaine des sapeurs-pompiers Olivier Latil, venu de Brignoles afin de superviser les opérations de secours. Elles avaient initialeme­nt été dirigées par le lieutenant du Luc Bruno Barbaux.

Onze blessés légers

Onze autres personnes, plus légèrement touchées, ont été prises en charge et évacuées vers les hôpitaux de Draguignan et Brignoles. Parmi elles, huit élèves de classes de 2nde et 1re et trois adultes. Moins d’une heure après l’accident, les lycéens et leurs accompagna­teurs étaient accueillis dans la salle municipale du Recoux, au Cannet-des-Maures. Une réactivité largement saluée par le capitaine Latil. Le premier adjoint, André Delpia, veillait au bon accueil des accidentés, des sauveteurs et des gendarmes, qui interrogea­ient conducteur­s et témoins. À 0h30, l’autoroute était rouverte.

Des élèves inquiets ... de retourner en cours

La suite du programme était annoncée : voyage annulé. Un car affrété en urgence arrivait afin de ramener tout le monde à Nice. Deux accompagna­trices, vaguement paniquées et le portable rivé à l’oreille, tentaient de prévenir les familles des lycéens évacués. Restés en observatio­n dans les centres hospitalie­rs, ils n’allaient pas être du voyage cette fois. Des parents, prévenus par leur enfant, avaient fait la route pour venir le chercher. Les autres élèves, davantage fatigués que choqués, discutaien­t tranquille­ment entre eux, assis autour de grandes tables. Étonnammen­t, ce n’est pas autour de l’accident ou du voyage manqué que les conversati­ons tournaient. Et si certains semblaient inquiets, c’était bien lorsqu’ils évoquaient leur crainte de devoir retourner en cours dès le lendemain… Le car du retour s’est présenté devant la salle du Recoux aux alentours d’une heure du matin. Les bagages des voyageurs avaient préalablem­ent été transvasés dans ses soutes. Quelques minutes plus tard, trente-quatre élèves et leurs accompagna­teurs montaient à son bord sans montrer de réelle appréhensi­on. Direction les places du fond, quand même. «Tout s’est très bien passé. La collaborat­ion entre les différents services a été parfaite», se félicitait le capitaine Latil. Les derniers sapeurs-pompiers ont rangé les tables, les chaises. André Delpia a refermé la salle. À 1 h 30 du matin, tout était rentré dans l’ordre.

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Le car qui devait emmener les élèves et leurs accompagna­teurs à Verdun a vu sa course stoppée par l’arrière d’un poids lourd, à hauteur de la commune du Luc. Les deux chauffeurs ont été entendus par les gendarmes enquêteurs. Ni l’alcool ni les...
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La municipali­té du Cannet-des-Maures a mis à dispositio­n la salle du Recoux pour accueillir les accidentés.
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1. Dix-huit véhicules, ambulances et engins de secours routier, venus des centres de Brignoles, Carcès Cuers, Draguignan, La Garde-Freinet, Gonfaron, Le Luc, Le Muy, Saint-Maximin et Vidauban. L’A a été fermée entre  heures et  heure.

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