Le Racing n’a plus le choix
Cette fois, y’a plus vraiment le choix ! Une défaite ce soir et le Racing mettrait prématurément un terme à sa saison et sans aucun nouveau trophée pour compléter son incroyable palmarès. Ce qui serait quand même une bien triste première depuis plus de deux décennies. Une victoire, en revanche, prolongerait l’aventure jusqu’à samedi, avec un match d’appui qu’il faudra toutefois également remporter pour se hisser jusqu’en finale (6 mai à Paris). Pas simple, face à des Mulhousiennes qui ont largement dominé le championnat durant sa phase régulière. Mais pas si dingue à concevoir si l’on se réfère, notamment, à cette demi-finale aller perdue au tiebreak, le week-end passé. Du reste, les Cannoises pouvaient légitimement nourrir un lourd sentiment de frustration en quittant le Palais des sports alsacien. « Oui, confirme Laurent Tillie, parce que même si on est tombé sur une équipe qui a franchement très bien joué, qui nous a mis sous pression, et même si nos stats, elles, ne sont pas excellentes, on a quand même eu l’impression que nous étions en mesure de pouvoir gagner ce match ». Une lourde déception, donc, qu’il aura néanmoins vite fallu évacuer. « J’ai dit aux filles qu’il fallait désormais enfiler le masque du courage. Etre déçu, c’est normal, mais maintenant, on a une revanche à prendre si on ne veut pas que ça s’arrête là ». Et l’entraîneur cannois de livrer ce qui, à ses yeux, pourrait cette fois bien faire la différence. « Il faudra déjà essayer d’être beaucoup plus relax sur certains points. Mais aussi un peu plus précis au block, plus agressif au niveau du service et, en règle générale, plus propre dans notre jeu ».
Un signe ?
Devant leurs supporters, Ortschitt et ses copines devront également éviter de se laisser submerger par l’inévitable pression qui ne manquera pas de s’inviter sur le taraflex du Palais des Victoires. « C’est clair que c’est une situation qui peut en générer un peu trop, appuie Tillie. Maintenant, c’est aussi notre lot quotidien depuis le début de la saison et on commence à être habitué. Autant il y a quelques mois, on avait du mal à la gérer ; autant aujourd’hui, on l’a mieux intégrée... » En tout cas, pour le Racing, ce sera quitte ou double ce soir. Aucun droit à l’erreur pour des joueuses qui, dans cette ultime ligne droite du championnat, seront en revanche toutes opérationnelles. Et compte tenu de l’incroyable série de blessures qui, il n’y a guère si longtemps nuisait terriblement au rendement du groupe, on serait presque tenté d’y voir là comme un signe du destin.