Cannes : un secteur pour investir
Focus Avec l’émulation liée au Festival de Cannes, et après un premier trimestre globalement positif, c’est l’occasion de faire un point sur le marché
Malgré une année 2016 en demiteinte, marquée par un ralentissement entamé l’été dernier, le marché de l’immobilier de luxe sur la Côte d’Azur ne s’essouffle pas. Si les traditionnels investisseurs russes sont moins présents, une autre clientèle investit discrètement les grandes villes de la Riviera. À commencer par les Scandinaves et les Émiratis, ayant déjà leurs marques sur le territoire, puis les Turcs et les Chinois, nouvellement arrivés. Sans oublier la clientèle française (Paris, Nord de la France), en quête de biens de qualité, sans atteindre des sommets en termes de prix, et qui ne tournent pas encore le dos à l’atmosphère azuréenne, si privilégiée. Cannes en est la première bénéficiaire, puisqu’inscrite dans une dynamique d’attractivité positive en ce premier trimestre. En témoignent notamment les chiffres d’ORPI Côte d’Azur, qui a vu le volume du chiffre d’affaires sur le bassin cannois augmenter de 13 % au premier trimestre 2017, comparativement au premier trimestre 2016.
Les tendances du marché
« Le marché cannois du haut de gamme a bien redémarré en ce début d’année. Nous avons de nombreuses demandes, notamment de la part de la clientèle française, ce qui n’était pas forcément le cas auparavant, dans un marché clairement investi par la clientèle internationale. Malgré une période attentiste due aux élections et au contexte sécuritaire international, les Français investissent de nouveau dans la région, que ce soit en résidence secondaire ou principale. Nous travaillons aussi avec une clientèle locale d’investisseurs, qui se porte sur des biens de haute qualité (appartements sur la Croisette avec vue mer ou des villas sur la Californie, Super Cannes ou la Croix des Gardes, toujours avec vue mer). La clientèle anglo-saxonne et nord européenne intéressée par les biens haut de gamme se tourne davantage vers l’arrière-pays : Mougins, Valbonne, Peymeinade, La Roquette-sur-Siagne, notamment, où l’on retrouve une ambiance plus authentique », souligne Mme Any Chouchana, gérante de l’agence « MMS Immobilier & Conciergerie » Ma Maison dans le Sud.
L’arrière-pays séduit
Tout aussi attractif mais plus mesuré en termes de prix, l’arrière-pays cannois, qui s’étend sur un territoire assez large, est une alternative séduisante pour les investisseurs français et internationaux, en quête de belles propriétés. Mougins et Valbonne en tête, avec leurs ambiances intimistes, l’esprit de village, où les maisons de charme, à quelques pas seulement des commerces et des restaurants, ont toujours la cote ! Biot, Sophia-Antipolis, Mouans-Sartoux, Le Rouret, voire Plascassier profitent aussi de l’intérêt des acquéreurs, et deviennent souvent des marchés de report. Dans cet arrière-pays, lové dans un cocon de verdure, les grandes propriétés ont la part belle, entre 1 et 6 millions d’euros en moyenne (certaines dépassant la barre des 7 millions). Mais ce sont surtout les conditions d’une installation directe, sans travaux, ainsi que l’environnement, à l’écart des axes routiers et en bordure d’espaces naturels, qui pèsent dans la balance. Nul doute alors que le charme azuréen continue d’opérer. •