Dombreval-Lachenmaier en marche pour Macron Quelles conséquences pour Vence?
Le maire de et celui du Mas ont été investis hier pour les législatives. Ils défendront les couleurs de «La République En marche» dans la deuxième circonscription des A-M
11 ET 18 JUIN
Dans le camp de « La République En marche », une certaine confusion régnait ces derniers jours en ce qui concerne la 2e circonscription des Alpes-Maritimes (lire Nice-Matin d’hier). « La circo est gelée politiquement», apprenait lundi par SMS Fabrice Lachenmaier, maire du Mas, près de Grasse, un «macroniste » de la première heure qui espérait être désigné par la commission nationale d’investiture. Le « dégel » est intervenu hier. Finalement, Fabrice Lachenmaier, européen convaincu, plutôt à gauche, ira bien au combat, mais en tant que suppléant. Loïc Dombreval, le maire de Vence, encore UDI, plutôt à droite donc, a raflé la mise. Ce sera lui, le « marcheur » numéro 1.
Dombreval : « Mes convictions n’ont pas varié d’un iota »
Ce dernier avait soutenu le candidat Macron entre les deux tours de la présidentielle, après avoir encouragé le candidat Alain Juppé lors des primaires de la droite. « Depuis les législatives 2007 sous la bannière Modem dans la 6e circonscription, mes convictions politiques n’ont pas varié d’un iota. Et comme le président Macron, des hommes et femmes de toutes sensibilités - de droite, de gauche, écologistes, radicaux - composent notre majorité à Vence » .Et l’intéressé d’ajouter : « Ma candidature En marche est aussi un combat, celui que j’ai toujours mené contre le Front national ». Et son suppléant d’ajouter : « Mon combat, à moi, c’est avant tout de faire gagner le projet présidentiel, lui donner une majorité solide ».
Le maire de Vence face à sa première adjointe
La confirmation hier après-midi de ce ticket inédit, deux heures avant la clôture des inscriptions en préfecture, ne devrait pas laisser indifférent dans une circo «dégelée» qui va de Grasse à Vence en passant par Peiymenade et Carros. À commencer par les Vençois .... Il n’aura pas échappé à ces derniers que parmi les adversaires de Loïc Dombreval il y aura sa propre première adjointe, Anne Sattonnet, une UDI également, proche d’Eric Ciotti et partant à la bataille sous la bannière « Les Républicains ». Pour cette dernière, la candidature du maire de Vence est « contraire à tous ses engagements. C’est une négociation avec le PS et les écolos. Je n’imagine pas que sa décision ait pu être prise sans l’accord du président de la Métropole», le maire de Nice, Christian Estrosi. Et certains de s’interroger déjà sur l’avenir de la majorité vençoise confrontée à la règle du non-cumul des mandats (lire par ailleurs). L’affrontement Dombreval-Sattonnet sera incontestablement l’un des moments forts des législatives dans les Alpes-Marimes. Les Vençois observeront avec attention le duel au sommet de la majorité municipale. Trois scénarios se présentent à ce stade. Une victoire LR ? Anne Sattonnet perd toute délégation et ne peut rester première adjointe. Elle peut garder toutefois sont siège de conseillère. Une victoire de la « La République en marche » ? Cette fois, c’est le maire qui laisse son siège (tout en restant lui aussi conseiller municipal). « Et dans ce cas-là, il serait légitime qu’Anne Sattonnet devienne maire », estime Loïc Dombreval, sans présager du vote des conseillers. La victoire d’une autre formation ? Dans ce cas-là, maire et première adjointe sont renvoyés dos à dos et retournent à leurs études. Les relations au sein de la majorité vont-elles s’en ressentir, à court terme - un conseil municipal est prévu le juin, quelques jours seulement après les résultats des législatives - et moyen terme ? Pour sa part, Loïc Dombreval s’en défend. « Cela n’influera en rien le fonctionnement de la majorité. C’est en tout cas, de mon côté, ce que je souhaite...» Et d’ajouter : « Le combat national des législatives est un enjeu qui dépasse largement le cas d’une simple personne». Un combat qu’il juge «déplacé» quand celuici est considéré «par certains» comme une «revanche, une sorte de troisième tour de présidentielle». Pas sûr que les piques à fleuret moucheté ne laissent pas de traces...