WATER-POLO Pas de finale pour l’ONN
Vainqueurs de Castres (26-22) vendredi soir en barrage, les Toulonnais visent maintenant clairement la finale du Top 14. Auparavant, il leur faudra écarter, le week-end prochain à Marseille, des Rochelais qui savent désormais à quoi s’en tenir.
Menés de six points (13-19) après l’essai de pénalité accordé et jouant un petit moment (3 minutes) en double infériorité numérique, les Varois ne la menaient pas large à l’heure de jeu, vendredi sur le pré de Mayol face à Castres. Mais c’est certainement dans ces quelques minutes qui auraient pu tourner à la cata que ces joueurs du RCT ont trouvé des forces insoupçonnées pour forcer le destin. L’exemple de la finale de la saison dernière remportée par le Racing 92 à Barcelone alors que les Franciliens jouaient en infériorité numérique après 20 minutes de jeu a été retenu. Plus resserrés que jamais, les Rouge et Noir, enragés, ont fait preuve d’un esprit de corps enthousiasmant. L’expérience acquise au fil des ans et des titres a pesé de tout son poids. Elle leur a permis de se sortir du guêpier par le haut et… par les ailes. En effet, Halfpenny dont Toulon se retrouverait vraisemblablement orphelin si d’aventure il se qualifiait pour la finale (4 juin à 21 heures) a pesé de tout son talent. Le buteur gallois qui malgré le vent a réussi un sans-faute au pied (il en a été de même pour son homologue castrais Urdapilleta avec un 6/6) a marqué au bout du bout de la ligne l’essai qui redonnait l’avantage aux siens. Il allait être décisif.
Le chemin est tracé
Fernandez Lobbe qui n’est curieusement pas entré en jeu n’aime pas parler de match référence. Il a certainement raison car chaque rencontre est unique et détient sa part de vérité. Pour autant, cette victoire – la cinquième de rang – est fondatrice. Depuis la reprise en main de Cockerill et l’audience grandissante de Giteau et Dal Maso, les Rouge et Noir ont retrouvé tout leur allant, toute leur détermination. À présent, le chemin est tracé. Les Rochelais qui n’auront pas manqué une miette du spectacle de rudesse et robustesse savent désormais à quoi s’attendre. Il appartient aux Toulonnais de tout faire pour noyer les Maritimes qui ont marché sur l’eau toute la saison. A Strasbourg, piscine de la Kibitzenau, Strasbourg bat Nice 9-4 (2-1, 1-1, 4-2, 2-0) Arbitres : M. Bouchez et Mme Grandin - Environ 500 spectateurs Exclusions : 8 à Strasbourg, 11 à Nice (Laversanne éliminé)
Strasbourg : Après avoir buté sur Marseille il y a deux ans, puis Nice la saison passée, le Team Strasbourg a cette fois franchi le cap des demi-finales. Battus d’une longueur au match aller sur la Côte d’Azur (9-8), les Alsaciens débutaient la deuxième manche en concédant un but d’entrée de jeu par Laversanne (0-1, 2’). En échec lors de leurs trois premières situations de supériorité numérique, les locaux parvenaient tout de même à renverser la vapeur grâce à deux réalisations signées Vanpeperstraete et Janssen (2-1, 8’). En deuxième période, les deux formations demeuraient au coude à coude. Le service de Sutic profitait à Denux qui offrait un break éphémère aux BasRhinois (3-1, 10’). Une poignée de secondes plus tard, Laversanne réduisait l’écart d’un superbe tir lointain (32, 11’).
À bout de souffle
Le troisième quart-temps était le moment choisi par le Team pour appuyer sur l’accélérateur. Coup sur coup, Jablonski et Babic par deux fois faisaient trembler les filets pour offrir un avantage substantiel à leur équipe (62, 21’). En dépit d’une réplique niçoise, Strasbourg clôturait le quart-temps avec +3 dans l’escarcelle (7-4, 24’). A bout de souffle, les hommes de Nardon ne parvenaient même plus à scorer face à l’intensité défensive proposée par la formation locale. Sutic puis Vanpeperstraete fermaient le couvercle sur les dernières illusions niçoises. L’ONN jouera donc la petite finale contre Montpellier. Match aller la semaine prochaine à Nice.