Anne Kessler porte les couleurs du FN dans la e
Elle est blonde, elle est avocate et porte les couleurs du FN. Ça vous parle ? Mais la ressemblance s’arrête là. La politique, Anne Kessler, 44 ans, candidate du Rassemblement Bleu Marine dans la 8e circonscription, n’est pas tombée dedans quand elle était petite. Pourtant, cette Cannoise, élue aux régionales sur la liste de Marion Maréchal-Le Pen en décembre 2015, est aujourd’hui dans la course pour l’Assemblée Nationale. Interview.
Comment en êtes-vous venue à vous lancer en politique ?
J’étais une citoyenne lambda, connotée à droite, emballée puis déçue par Sarkozy. Et puis il y a eu Charlie Hebdo. Un vrai choc. Cabu était l’un des personnages de ma jeunesse. J’ai réfléchi toute la journée, j’avais un sentiment d’urgence, l’impression que défiler, pleurer et déposer des bougies, ça ne suffisait pas. Alors j’ai ouvert mon ordinateur et j’ai adhéré. Cela faisait un moment que je trouvais intéressant ce que disait le FN depuis qu’il avait été repris par Marine Le Pen. Ensuite, j’ai été repérée par Olivier Bettati, et je suis allée sur la liste de Marion Maréchal-Le Pen.
Que pensez-vous de sa décision de se retirer ?
Je la comprends mais je la regrette. J’aurais préféré qu’elle fasse ce choix plus tard.
Est-ce que la e circonscription est
« prenable » pour vous ?
Je le pense. Ce ne sera pas évident, mais les électeurs sont déboussolés par tout ce qui se passe, à la recherche de repères. Le sortant a un bilan catastrophique.
Vos atouts ?
Je suis avocate, je sais travailler, si je suis élue, je ferai le boulot. Tout en continuant à travailler car je ne veux pas être de ces élus qui perdent le contact avec la réalité. Je travaille avec mon mari, alors je pourrai aménager mon temps.
Vos priorités
M’attacher au statut de la femme en France. Ça m’insupporte qu’aujourd’hui encore l’égalité salariale ne soit pas de fait, que nous soyons sous-représentées – % – à l’Assemblée. Comme avocate du droit de la famille, je vois les drames des pensions alimentaires non payées, des familles monoparentales... Il faut que ça change. J’ai deux filles de et ans, dont l’aîné va voter pour la première fois aux législatives, c’est aussi pour elles que je me bats.
Et au-delà de la condition féminine ?
La sécurité, la lutte contre l’islamisme et le communautarisme, l’aide au développement économique et la création d’emplois.
Dans quel état d’esprit entamez-vous cette campagne ?
Je me présente sans complexe. J’y vais comme je suis, avec mon coeur et mes convictions. C’est une magnifique aventure. J’ai découvert le militantisme et je trouve incroyable tous ces gens qui donnent de leur temps pour leurs idées.