Talents gourmands: étape régionale à La Colle-sur-Loup
La qualité, le goût et la gourmandise des produits. C’est ce que souhaite mettre en avant le concours national des Talents Gourmands Crédit Agricole, dont la finale « Provence-Côte d’Azur » se déroulait récemment au sein du restaurant étoilé d’Alain Llorca de La Colle-surLoup. Trois catégories de professionnels étaient représentées : les agriculteurs, les artisans et les restaurateurs. Trois savoir-faire d’un circuit court ô combien important pour le chef Llorca. Après une première sélection parmi 68 candidats, ils étaient neuf à se
(1) présenter face au jury pour la finale.
« La passion anime ce concours »
Les trois gagnants repartaient chacun avec un chèque de 3 000 euros et une visibilité accrue. Chez les agriculteurs, c’est le maraîcher Bruno Cayron, de Tourves (Var), qui a été récompensé : « C’est un beau prix, qui met en valeur notre travail. La reconnaissance, c’est ce qui nous fait vivre aujourd’hui. » L’artisan chocolatier de Valbonne, Christian Camprini, décroche la palme de l’artisanat. Quant aux restaurateurs, c’est Nicolas Gerbac, jeune chef de 27 ans du restaurant antibois La Table de Nicolas, qui remporte l’édition 2017 du concours. « Pour moi, le plus important, c’est que la passion anime ce concours, souligne le chef étoilé Alain Llorca. C’est le travail de chacun qui est mis en lumière ici. Nous défendons l’envie que nous avons de donner du plaisir aux gens. C’est tout ce que fait l’agriculteur, le pêcheur, le légumier, l’artisan, que nous voulons développer en essayant de leur donner un maximum de visibilité. » Mener une action positive en faveur du monde bancaire. En le décryptant. En expliquant son rôle et son utilité dans la vie économique. En démontrant son intérêt en quelque sorte... Patrick Saint Laurens veut s’y employer. Le directeur régional de la Société Générale pour l’Est du département (200 personnes et 28 agences), vient d’être élu président du Comité des banques des Alpes-Maritimes. Il a été désigné par ses pairs, lors d’une assemblée générale réunissant la vingtaine d’établissements bancaires du 06, membres de droit de la Fédération bancaire française.
En poste pour deux ans
But de son mandat? Représenter les banques, « LA » banque en général, auprès des institutions. « J’assiste à certaines réunions préfectorales, je suis interlocuteur auprès des instances. » Un job passif ? Un règne plus qu’une gouvernance ? Non. « Mon objectif est de dire en quoi les banques françaises aident l’économie, en quoi elles contribuent au bien-être de nos concitoyens. Dans les banques, on finance l’économie, on fait de la protection, du crédit pas cher, facilement accessible aux particuliers comme aux entreprises. » La banque, une interlocutrice qui vous veut du bien? Pourquoi pas ? Mais auprès de qui faire passer le message? Principalement, auprès de deux types de Français : les parlementaires et les étudiants. D’abord les députés. Ceux qui vont prochainement légiférer à l’Assemblée nationale: « Je souhaite conduire une action de communication vis-à-vis des futurs élus afin de leur faire mesurer l’importance des lois qu’ils prendront. » Second axe de communication : la pédagogie. La jeunesse. « Communiquer davantage auprès des jeunes, car la banque peut les intéresser à plus d’un titre : connaître les métiers qu’elle génère, savoir comment elle marche dans la production, la distribution, l’échange, la consommation des biens et des services, apprendre à gérer un compte. Je verrai le recteur d’académie afin de finaliser les modalités de rencontres. »
Pur produit bancaire
Sa présidence, Patrick Saint Laurens n’a donc pas l’intention de l’exercer derrière son bureau. Il va bouger. Aller sur le terrain. Porter en quelque sorte la bonne parole au sens vrai. Pour cela, ce diplômé du Centre d’études supérieures de banque de Paris, a des arguments qui comptent : « Quarante et un an de Société Générale. J’y ai gravi tous les échelons, depuis le guichet. Nice est ma troisième direction d’exploitation après la région parisienne et d’autres villes de Province. »