Nice-Matin (Cannes)

Entre Le Cannet et Grasse, un territoire ancré à droite

Michèle Tabarot est l’un des rares maires sortants à se représente­r et compte bien conforter l’assise LR-UDI de la circonscri­ption où pas moins de douze candidats sont en lice

- M.L.M. ET P.P.

La 9e circonscri­ption a perdu une bonne partie de son territoire depuis le redécoupag­e de 2010. La donne a donc changé lors du scrutin de 2012. Le haut pays est en effet passé dans la 2e circonscri­ption, laissant à la 9e un périmètre plus urbain, compris entre GrasseSud et Le Cannet-Rocheville, la commune de la députée sortante, Michèle Tabarot, élue pour la première fois lors des législativ­es de 2002.

L’état des lieux

Onze candidats se disputent la 9e, y compris un PS, Louis Acacio qui, sur cette circonscri­ption, ne s’est pas effacé au profit de la candidate La République en marche (LRM). Face à la députée sortante LR, pas vraiment de candidat à l’expérience politique aussi affirmée que celle de la députée-maire du Cannet. La candidate LRM, Dominique Fillebeen, ou encore celle du Front national Nathalie Pavard, parviendro­nt-elles à pousser la mairesse cannettane LR dans ses retranchem­ents? C’est en tout cas leur objectif, dopées qu’elles sont par les résultats de leurs partis respectifs lors de la présidenti­elle de mai dernier.

Les enjeux

Dans les trois cantons qui composent maintenant cette 9e circonscri­ption, les villes affichent quasi toutes une majorité Les Républicai­ns. Grasse-Sud tenu par Jérôme Viaud, par ailleurs président de la communauté d’agglomérat­ion du Pays de Grasse, et suppléant d’Anne Sattonnet dans la 2e circonscri­ption, est un Les Républicai­ns convaincu. A Mougins, Richard Galy, maire LR est un proche de Michèle Tabarot qui tient donc Le Cannet-Rocheville. Et même si le maire de Mouans-Sartoux, Pierre Aschieri, est un écolo sans étiquette, il est à la tête d’une commune plutôt à droite…

Le poids des scrutins précédents

Michèle Tabarot (LR) a par trois fois décroché la majorité dans cette 9e circonscri­ption. Avec, lors du dernier scrutin de 2012, face non plus à André Aschieri, ex-maire de Mouans-Sartoux, mais Marie-Louise Gourdon, adjointe mouansoise, un confortabl­e résultat de 61,32 %. C’est dire si la candidate est bien installée dans le fauteuil qu’elle occupe. Et sûre de le conserver, au point d’avoir fait le choix, si c’est le cas, de laisser son fauteuil de maire à l’un de ses adjoints…

Ce qui fera débat

C’est essentiell­ement un débat de politique nationale qui va se jouer dans cette circonscri­ption plutôt urbaine. Les thèmes de l’emploi et de la sécurité sont sur le devant de la scène, mais c’est avant tout les grands équilibres politiques nationaux qui vont être débattus. L’occasion pour LR de consolider un socle électoral solide, pour le Front national de tenter de poursuivre une ascension entamée depuis plusieurs scrutins, pour les macroniste­s de se compter et se rassurer sur une assise pour l’instant incertaine. Sur le plan local, les enjeux portent notamment sur la vallée de la Siagne, au coeur de ce territoire, à la fois scrutée comme réserve foncière, poumon vert mais aussi zone de fragilité extrême en matière d’inondation­s.

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