Les banquiers d’Allah

Deux mille milliards de dollars sont déjà placés dans le monde dans des produits de la finance islamique. Le marché potentiel, en France, de ces placements compatibles avec la charia, est estimé à , milliards d’euros. Ces banquiers d’Allah sont particulièrement bien implantés en Angleterre. Londres est la première place internationale de la finance islamique, et peut se targuer d’une croissance à deux chiffres. Les banques islamiques sont situées à  % dans le golfe Persique, à  % en Asie du Sud et à  % dans le reste du monde. Comment déterminer si un produit financier est « halal » ou non ? « C’est déterminé par d’éminents savants qui ont autant de compétences sur l’aspect religieux que financier », commente Sonia Mariji. Eux seuls sont habilités à décider si un placement est « impur ». En France, l’implantation est timide. L’université Paris Dauphine propose, depuis quelques années, un master en finance islamique. Nicolas Sarkozy avait mis en place des avantages fiscaux pour favoriser les montages de « finance islamique » afin d’attirer les investisseurs du Proche-Orient. Le gouvernement Hollande a laissé ce dossier au point mort.