QUATRE CANDIDATS ÉLUS DÈS LE PREMIER TOUR
Au total, ils ne sont que quatre à avoir réussi cet exploit contre – dont PS – en à avoir été élus au premier tour de ces élections législatives. Il faut dire que le nombre de candidats par circonscription était particulièrement élevé ( en moyenne), entraînant une forte dispersion des voix. Le scrutin a, en outre, été marqué par une très forte abstention. Résultat : il était plus difficile d’obtenir % des voix exprimées et % des inscrits, les deux conditions à remplir pour être élu dès le premier tour des élections législatives.
Première circonscription de Paris. – Sylvain Maillard, ancien cadre de l’UDI investi par La République en Marche !. Il a été élu avec , % des voix face à JeanFrançois Legaret (LR).
Cinquième circonscription de la Somme. – Stéphane Demilly, fils de l’ancien sénateur Fernand Demilly. Ce membre de l’UDI étant jugé « macron-compatible », il n’y avait pas de candidat REM face à lui. Il a donc été réélu avec , % des voix.
Quatrième circonscription du Morbihan. – Paul Molac va retrouver le Palais-Bourbon ( %). Cet ancien PS/EE-LV, a reçu, cette fois, l’investiture REM.
L’unique circonscription de Wallis et Futuna. – Napole Polutélé (DVG) a été réélu avec , % des suffrages. Il était entré à l’Assemblée nationale en lors d’une élection partielle en remplacement de l’UMP David Vergé, dont l’élection avait été annulée pour cause d’irrégularités. Henri Guaino est très en colère depuis dimanche soir. Depuis sa défaite cinglante dans la 2e circonscription de Paris (4,51 % !), déclarant que « l’électorat qui a voté dans la 2e circonscription de Paris [...] était, à ses yeux, à vomir ». Il s’en est notamment pris aux « bobos », ces gens « narcissiques qui vivent entre eux dans l’égoïsme le plus total. C’est vraiment ce que je déteste le plus dans l’existence ». Il a annoncé être « allé au bout du bout de [ses] engagements politiques » et avoir décidé d’arrêter la politique. Clap de fin. Invité, hier, de LCI, l’ancien député des Yvelines est revenu sur ses propos accusateurs sur les électeurs de la 2e circonscription, en esquisssant un demimea culpa : « Je ne parlais pas de ceux qui ont voté pour moi. » On s’en doutait bien... Mais, droit dans ses bottes, il a maintenu tout ce qu’il avait dit dimanche soir.
« Hypocrisie de droite » Ce soir-là, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy était, en effet, catégorique, n’hésitant pas à s’en prendre aux habitants de cette circonscription où il s’était parachuté pour les élections législatives (il était député sortant des Yvelines) et qui lui ont préféré les candidats REM Gilles Legendre (41,81%) et LR Nathalie Kosciusko-Morizet (18,13 %). Le candidat, qui n’avait pas reçu l’investiture Les Républicains, a employé des mots très durs pour désigner les électeurs de son ancien parti, dénonçant « l’hypocrisie de droite », cette « bourgeoisie traditionnelle de droite qui va à la messe, envoie ses enfants au catéchisme et qui vote pour un type qui pendant 30 ans, s’est arrangé, a triché par tous les moyens. [...] Un peu pétainistes, vous savez tous ces gens-là ». Une attaque directe contre les sympathisants de Sens commun, mouvement émanant de la Manif pour tous, premier soutien d’un certain... François Fillon ! Amer, le candidat a également regretté les candidats actuels : « Maintenant on se retrouve avec les gens que vous voyez, qui franchement ne méritent pas le respect. Voilà, c’est tout, j’ai voulu aller jusqu’au bout, je suis allé jusqu’au bout. » Aux journalistes qui s’étonnaient de ce mépris affiché de ses électeurs, M. Guaino avait répondu : « Pour ceuxlà, oui. » « Je constate ce qu’ils ont fait au moment de la primaire, pour qui ils ont voté contrairement à tous leurs préceptes moraux, cette hypocrisie du socle sociologique sur lequel la droite s’est rétrécie, voilà », a-t-il poursuivi. On savait que Henri Guaino était un adepte des coups de sang mais pas qu’il était mauvais perdant... P.-R. D.
(avec AFP)