Olivier Beretta sur son !
Comme James Bond 007, l’illustre espion de Sa très gracieuse Majesté, elle possède le permis de tuer. Dernière arme fatale sortie des ateliers de Signes, la nouvelle Oreca 07 part cette semaine à l’assaut des 24 Heures du Mans avec une cible évidente dans sa ligne de mire : le sommet de la catégorie LMP2. Après les victoires majuscules décrochées en terre sarthoise par la 05 « made in Var » en 2015 (grâce au team chinois KCMG) et 2016 (écurie Signatech-Alpine, avec un châssis 05 rebadgé A450), l’héritière vise naturellement la passe de trois. Pour tout dire tout de suite, hormis un improbable cataclysme, on voit mal ce qui pourrait l’empêcher d’atteindre sa sacrée cible dimanche après-midi lorsque sera brandi le damier de la délivrance. D’ores et déjà considérée comme la référence des prototypes P2 « nouvelle génération » plus puissants d’une centaine de chevaux (moteur unique V8 4,2 litres atmosphérique Gibson de 600 ch), la 07 se permet d’écraser d’entrée la concurrence sur la liste des engagés. Pas moins de quatorze exemplaires figurent en effet à l’affiche, contre sept Ligier, trois Dallara et une Riley. De quoi placer Oreca en tête des constructeurs les plus représentés lors de cette 85e édition, devant Ferrari (onze voitures en lice) et Porsche (huit) ! Côté chrono, alors que la première séance qualificative se profile à l’horizon (demain de 22 h à minuit), un simple coup d’oeil sur le verdict de la traditionnelle journée test suffit pour mesurer l’écrasante domination des châssis sudistes.
Gros calibres et munitions
Dimanche 4 juin, ceux-ci ont carrément monopolisé le top 10... et même le top 13. Le temps de référence? 3’28’’146. À 235,72 km/h de moyenne, l’Alpine A470 pilotée par Nelson Panciatici est ainsi parvenue à abaisser de plus de 8 secondes la pole 2016 de la catégorie. Au passage, c’est aussi 2 secondes de mieux que la pole - au général - signée en 2006 par l’Audi R10 TDI de Rinaldo Capello... Selon toute vraisemblance, dans le sillage du duel des géants Porsche-Toyota, le match des P2 devrait prendre la forme d’une « coupe Oreca ». Reste à savoir qui réussira à faire rimer performance avec endurance sans fausse note deux tours d’horloge durant sur le mythique tracé taille XXL (13,629 km). Une certitude : avec des partenaires « gros calibres » tels que Signatech-Alpine (Negrao-Panciatici-Ragues, Dumas-Menezes-Rao), Vaillante Rebellion (Beche-Heinemeier Hansson-Piquet Jr, Canal-Prost-Senna), G-Drive Racing (Guttiérez-Hirakawa-Rojas, Lynn-Rusinov-Thiriet) et Manor Racing (Graves-Hirschi-Vergne, Gonzalez-Petrov-Trummer), entre autres, l’arme fatale estampillée Oreca ne risque pas de manquer de munitions. Son compteur ne restera donc pas bloqué sur . Cette semaine, après une éphémère coupure en , Olivier Beretta retrouve le temple manceau de l’endurance pour une e participation. « Autant je n’avais pas ressenti de manque particulier la saison dernière, autant je suis content de faire un nouveau bout de chemin maintenant », avoue le Monégasque de ans, fidèle parmi les fidèles figurant au e rang des pilotes en activité les plus assidus derrière le Français Emmanuel Collard et le Néerlandais Jan Lammers (e départ pour l’un et l’autre). À cette occasion, le « serial winner » de la catégorie GT ( victoires obtenues entre et avec la Viper Oreca et le Corvette Racing), pilote officiel Ferrari depuis , va partager le volant d’une F engagée en GTE-AM avec l’Italien Francesco Castellacci et le gentlemandriver suisse Thomas Flohr. « La journée test s’est bien déroulée, on a pu jauger les pneus Michelin et multiplier les doubles relais. Si la concurrence s’annonce féroce, nous avons un team expérimenté (AF Corse, ndlr) et un équipage homogène. Compte tenu du potentiel de l’auto, franchement, je crois qu’il y a moyen de décrocher un résultat positif. À condition d’aller au bout sans encombre, comme toujours au Mans. » Un retour pouvant en appeler un autre, celui-ci se verrait bien effectuer aussi un come-back sur le podium. Ce serait alors son douzième dans la Sarthe, tout simplement ! e e