DB : Aston au sommet !
Ligne plus contemporaine, équipements enfin au niveau, V12 modernisé : la DB 11 marque une rupture spectaculaire. Galop d’essai sur les routes du Var au volant de cette Aston 100 % nouvelle Tableau de bord
Son look La classe appelle la classe. Face au chai du château Thuerry à Villecroze, dans les rues de Tourtour ou entre les oliviers du château de Taurenne à Aups, l’Aston Martin DB 11 prend la pose. Et fait tourner les têtes. Symbole d’équilibre esthétique et de raffinement, l’ancienne DB 9 était déjà un must. En treize ans de bons et loyaux services, sa majesté n’avait pas pris une ride. La remplacer était un défi risqué. Les designers d’Aston l’ont parfaitement relevé. Les proportions de cette GT d’exception à la carrosserie 100 % alu sont idéales, les codes de la marque respectés. La face avant est reconnaissable entre mille, le capot interminable aussi. A l’arrière, la DB 11 innove avec une poupe fine et acérée particulièrement réussie. Du grand art. À bord Après une légère pression sur la languette en alu qui fait office de poignée de porte, impossible de ne pas marquer un temps d’arrêt avant de monter (ou plutôt descendre...) dans la DB 11. Conformément à la tradition Aston, la qualité de présentation et de finition de cette GT est tout simplement bluffante. Souple, soyeux, sensuel, le cuir écossais tabac de notre auto d’essai déborde sur les contreportes et la planche de bord. On hume, on touche, on caresse. De la joaillerie automobile... Trois petits regrets toutefois : l’abandon de la fameuse clé « cristal », les nombreuses commandes empruntées à Mercedes (collaboration avec AMG oblige) et l’adoption de compteurs numériques certes modernes, mais qui ôtent un soupçon de charme à l’ensemble. On n’a rien sans rien : contrairement à la DB 9, critiquée depuis quelques années pour son retard technologique, la DB 11 n’a plus à rougir face à la concurrence : système multimédia avec molette et pavé tactile, GPS complet, caméra 360° : rien ne manque à bord.. Au volant Une Aston, c’est une ligne unique, une atmosphère incomparable. C’est aussi une musique, le son d’un V12 de légende. Pour sacrifier aux exigences de la modernité et de la chasse au CO2, le constructeur de Gaydon a troqué le gros 6 litres atmosphérique contre un 5.2 l gavé par deux turbos. Une hérésie ? Fort heureusement, non. Que les puristes se rassurent, la mélodie du V12 est toujours aussi enivrante. Peut-être un poil moins rageuse à l’approche de la zone rouge, la sonorité est toujours celle d’une auto échappée d’un circuit. C’est pourtant sur route ouverte que j’ai eu le plaisir d’apprivoiser la DB 11 sur des départementales du haut-Var suffisamment détrempées pour démontrer l’efficacité du châssis, des freins et la boîte auto ZF à 8 rapports. Du bonheur sur roues!